"Médicalement, c’est le confinement qui marche" : Mathias Wargon demande plus de "responsabilité" politique
Mathias Wargon, chef du service des urgences de l’hôpital Delafontaine, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), est l’invité des "4 Vérités" de France 2, lundi 1er mars, pour évoquer la pression hospitalière face à la progression de l’épidémie de Covid-19.
Jeudi 25 février, le Premier ministre, Jean Castex, a alerté sur la flambée épidémique que connaissent plusieurs départements français. Conséquence, vingt d’entre eux sont placés en surveillance renforcée, dont la Seine-Saint-Denis. Mathias Wargon, chef du service des urgences à l’hôpital Delafontaine de Saint-Denis, confirme la situation plus que tendue à laquelle font face les établissements hospitaliers du département. "C’est très compliqué, on est obligés de faire des transferts entre hôpitaux. On fait aussi appel à des cliniques privés", explique-t-il.
L’arrivée des nouveaux variants du Covid-19 sur le territoire français se fait d’ailleurs ressentir, puisque "35 à 40%" des cas positifs enregistrés y sont liés. Face à la volonté du gouvernement de vouloir gagner du temps avant de décréter un éventuel reconfinement, le médecin tient à souligner qu’il s’agit avant tout d’une "stratégie politique". "Du côté médical, on sait que c’est le confinement qui marche. (…) Depuis le début de l’épidémie, on a affaire avec des politiques de tous bords qui font de la démagogie", estime-t-il, en référence à la tribune publiée par des députés réclamant la réouverture des restaurants.
Un double discours
"Il faut un minimum de responsabilité, ou alors, les politiques disent : 'On assume, on va déborder les hôpitaux, on va avoir des morts, des gens malades qui auront des séquelles, mais rouvrons les restaurants.' C’est de la médiocrité, c’est de la démagogie. On prend les Français pour des cons", s’est emporté Mathias Wargon, qui assure toutefois "comprendre les restaurateurs".
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