À l’Assemblée nationale, jeudi 1er avril, dès la fin du discours de Jean Castex devant les députés, l'ambiance s’est tendue. L’opposition estime que les droits du Parlement sont bafoués. "Vous nous demandez de voter sur des décisions qui ont été prises hier, mais quel conseil municipal, quel conseil départemental, quel conseil régional, se permettrait de voter sur des décisions qui ont déjà été adoptées, déjà édictées ?", a lancé le président du groupe LR Damien Abad.Jean Castex a répondu, sortant de ses gonds : "Quelle était la musique de vos interventions ? Les commerces, ne les fermez pas, les stations de ski, ne les fermez pas ! Les Université, rouvrez-les ! (...) Et aujourd’hui voilà que nous serions trop mous !"Boycott général du voteDans les deux chambres, toutes les oppositions à l’unisson ont boycotté le vote. Au Sénat, gauche et droite se sont associées pour dénoncer "un déni de démocratie" et fustiger les décisions prises dans le "bunker" du conseil de défense sanitaire. Le gouvernement et les parlementaires se retrouveront bientôt pour débattre sur le report éventuel des élections régionales et départementales.