Cela fait maintenant près de trois ans que la Chine vit au rythme de la politique dite du "zéro-covid", qui vise à réduire à néant la circulation du virus. Malgré les confinements stricts à répétition, les contrôles sanitaires drastiques et inopinés, les frontières totalement fermées... cette stratégie n'est plus efficace, mais le pouvoir chinois garde le cap. Ce qui n'est pas sans conséquence économique, et de plus en plus sociale.Les Chinois en ont marre, et la révolte grimpe. Pour en parler, Manon Mella reçoit Dominique André, ancienne correspondante de Radio France à Pékin, et Lun Zhang, l'un des leaders étudiants de l’occupation de la place Tian'anmen à Pékin en 1989.Une vague de protestations inéditeLe week-end dernier, dans le cortège à Shanghai, des centaines de manifestants réclamaient la démission de leur chef suprême, Xi Jinping. Événement rarissime en Chine, tant le pouvoir est habituellement respecté et adoubé.Pour certains, il y aurait un effet "Mondial 2022" : devant leur télévision, les Chinois voient des supporters agglutinés dans les tribunes, sans masque ni aucune restriction... de quoi faire monter un sentiment d'injustice et de colère, alors que la Chine subit une sérieuse reprise épidémique. Depuis, la télévision chinoise a décidé de ne plus montrer de spectateurs sans masque lors de la retransmission des matchs de la compétition au Qatar. Du côté de l'Exécutif chinois, c'est la manière forte qui est choisie, avec une présence policière très importante, une répression violente des manifestants, et un silence total des médias sur les évènements de ces derniers jours.Alors, jusqu’où peut aller la contestation en Chine ? Quelle réponse du pouvoir en place ? Est-ce qu'un assouplissement des restrictions sanitaires suffira à calmer la révolte ?Rejoignez-nous dès 18 heures du lundi au vendredi sur la chaîne Twitch de franceinfo pour participer au Talk de Manon Mella. Une heure d'échange, d'éclairage, et de débat autour de sujets d'actualité et de société.