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Covid-19 : un trafic de faux certificats de tests négatifs démantelé à l'aéroport de Roissy, sept personnes placées garde à vue

Sept suspects ont été interpellés avec plus de "200 faux certificats négatifs" permettant d'embarquer sur des vols internationaux, selon le parquet de Bobigny.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, près de Paris, le 23 juin 2020.  (UGO PADOVANI / HANS LUCAS / AFP)

Les faussaires ne connaissent pas la crise. Sept personnes ont été interpellées dans le cadre du démantèlement d'un trafic de faux certificats de tests négatifs au Covid-19. Les documents falsifiés étaient vendus illégalement à des voyageurs à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, a appris l'AFP, jeudi 6 novembre. L'enquête a permis "la découverte (dans les téléphones portables des personnes interpellées) de plus de 200 faux certificats négatifs, faits sur place et permettant d'embarquer sur des vols internationaux", selon le parquet de Bobigny, confirmant une information de M6. Six hommes et une femme, âgés de 29 à 52 ans, sont "poursuivis des chefs de faux, usage de faux et complicité d'escroquerie", a ajouté cette source. Leur procès se tiendra en mars 2021.

Un faux certificat contre "150 à 300 euros"

Le trafic, qui profitait de l'obligation pour certains voyageurs de présenter un test négatif au coronavirus pour pouvoir embarquer, fonctionnait de manière simple : les mis en cause établissaient de faux certificats en reprenant le nom d'un laboratoire existant, puis les transmettaient aux acheteurs en format papier ou numérique, selon une source aéroportuaire. "Ils remettaient ces attestations contre une somme allant de 150 à 300 euros", précise le parquet.

Les investigations, menées depuis fin septembre par la police aux frontières (PAF), avaient démarré après "la découverte d'un passager s'étant enregistré sur un vol à destination d'Addis-Abeba (Ethiopie) avec une fausse attestation de non-contamination par le virus". Ce petit réseau réalisait ces opérations essentiellement pour des "clients" voyageant vers l'Afrique, selon une source aéroportuaire, précisant que les trafiquants étaient déjà connus à Roissy comme des "emballeurs" clandestins de bagages, une activité en berne avec la baisse drastique de la fréquentation de l'aéroport pour cause de crise sanitaire. Les mis en cause risquent jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 375 000 euros d'amende.

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