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Covid-19 : un an après le début de la crise, certains cinémas se mettent au streaming

Le 17 mars 2020, la France entrait en confinement. Un an après, les salles de cinéma sont fermées, mais certains professionnels cherchent des solutions pour garder du lien avec leurs clients.

Article rédigé par Matteu Maestracci
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Les salles du cinéma Jean Vigo, à Gennevilliers, sont vides depuis le mois d'octobre 2020. (MATTEU MAESTRACCI / RADIO FRANCE)

"Je n'ai jamais autant bossé que depuis la fermeture des salles". Voilà comment Jean-Serge Pennetier résume la situation, après un an de crise sanitaire, et depuis qu'il s'est lancé dans le streaming. Le directeur et programmateur du cinéma Jean Vigo, à Gennevilliers en région parisienne, propose désormais des séances de cinéma payantes et en ligne, en collaboration avec la plateforme La vingt-cinquième heure.

Le cinéma à la maison

Ce procédé, moins lourd et moins coûteux, lui permet d'organiser jusqu'à 70 séances par semaine, contre 38 en temps normal dans ses deux salles de cinéma. En revanche, il ne gagne pas plus d'argent. "Pour l'instant les connexions ne sont pas très importantes en termes de quantité et de recettes. En fait, c'est surtout un moyen de rester en contact avec les téléspectateurs", explique-t-il.

Il n'y a que dans la salle qu'on peut fédérer, avoir ce sentiment d'appartenir à un groupe qui va découvrir en même temps une émotion.

Jean-Serge Pennetier

à franceinfo

Le cinéma depuis chez soi ne remplacera jamais les instants d'émotion partagés dans une salle, mais le Jean Vigo de Gennevilliers et la plateforme La vingt-cinquième heure tentent de proposer une forme d'interactivité. Par exemple, un dialogue en ligne est souvent proposé avec les équipes du film. Certains ont notamment pu poser leurs questions à Emmanuel Mouret pour Les Choses qu'on dit, les choses qu'on fait.

Jean-Serge Pennetier dans une des salles du Jean Vigo. (MATTEU MAESTRACCI / RADIO FRANCE)

Après un an de crise sanitaire, Jean-Serge Pennetier ne regrette pas son choix, bien au contraire. "Au début, beaucoup m'ont insulté, et maintenant tout le monde s'y met", ajoute le directeur. Il se démène aujourd'hui pour conserver du lien avec le public, et n'exclut pas de garder des séances virtuelles quand les salles rouvriront, même si sa priorité "sera toujours la diffusion en salle".

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