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Covid-19 : Pour sauver les fêtes, Philippe Amouyel, professeur de santé publique, suggère "un dépistage massif national" avant Noël

Selon le professeur de santé publique au CHU de Lille, l'objectif serait d'éviter une nouvelle vague en janvier. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une personne se fait dépister à Mulhouse, le 12 novembre 2020.  (DAREK SZUSTER / MAXPPP)

"Les fêtes de Noël et du Nouvel An, ce sont des monuments culturels en France", a estimé Philippe Amouyel, professeur de santé publique au CHU de Lille et directeur de la Fondation Alzheimer, invité de franceinfo mercredi 18 novembre. Malgré toutes les restrictions et l'épidémie de Covid-19, "on ne pourra pas être chez tous les gens pour vérifier combien il y a de personnes à table. Il va forcément y avoir de nouveaux cas contacts", a-t-il développé.

Des fêtes "différentes" 

"Le virus adore quand les gens entrent en contact, surtout dans la sphère privée où on a tous baissé la garde. On met moins le masque, on fait moins attention. C'est ça qu'il faut prévenir", a alerté Philippe Amouyel. Le professeur estime qu'il faut maintenir quand même des fêtes de Noël, "c'est essentiel psychologiquement, humainement et socialement", mais il faut qu'elles soient "différentes".

Philippe Amouyel a mis l'accent sur le "tracing des asymptomatiques", pour "mettre les Français dans les meilleures conditions", en suggérant "un dépistage massif national". "On pourrait faire des dépistages localisés. Le seul problème, c'est que si les régions infectées envoient leurs asymptomatiques dans une région protégée, ça va poser un certain nombre de problèmes. Donc, il faut qu'il y ait vraiment une coordination nationale pour lancer un dépistage", suggère-t-il. 

"Idéalement, il faudrait que le dépistage soit fait avant le 24 décembre", selon le professeur. "Comme ça, on aura réduit énormément la circulation du virus. Les gens vont passer des fêtes de Noël, de jour de l'an et on pourra éviter ce qu'on craint tous, c'est-à-dire l'apparition d'une nouvelle vague en février ou fin janvier. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. C'est ce qui s'était passé cet été, alors on ne veut pas que ça recommence", conclut Philippe Amouyel. 

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