Covid-19 : "Nos vacances sont gâchées", en Martinique reconfinée, le désarroi des touristes
Le durcissement des mesures et le confinement strict annoncé mardi 10 août ont pris tout le monde de court et notamment les touristes.
Ils tirent leurs valises à bout de bras et arborent des yeux cernés derrière leur masque. Alexandre et Daniel viennent tout juste de poser le pied en Martinique avec comme programme initial : "Surtout visiter la nature, aller à la plage d’autant plus qu’il ne fait pas très beau en France aussi", débute le premier. Oui mais voilà, depuis le mardi 10 août, l’île est reconfinée pour trois semaines.
Couvre-feu à 19 heures, fermeture des commerces non-essentiels, plages interdites et déplacements réduits à un rayon d’un kilomètre. La faute à une flambée de cas de Covid-19, le taux d’incidence a grimpé à 1 162 cas pour 100 000 habitants. Alors que l’hôpital de Fort-de-France est saturé, des soignants de métropole sont même arrivés en renfort.
Partis de Toulouse, les deux hommes ont appris seulement lors de leur escale à Paris le durcissement des restrictions. "On l’a su au dernier moment. Si on l'avait su il y a deux, trois jours, on aurait tout annulé. Je ne pensais pas qu’on allait revivre ces conditions."
Chassé-croisé à l’aéroport
Comme le duo, beaucoup tentent, le sol de l’île des Antilles à peine foulé, de repartir au plus vite. Au comptoir informations de l’aéroport Aimé Césaire de Fort-de-France, Daniel se renseigne, parlemente, argumente pour essayer de repartir ailleurs. "On va essayer de trouver une solution en partant aux îles Dominique ou on rentrera plus tôt."
Cela fait un an qu’on n'est pas parti en vacances, on attendait celles-là avec impatience. On est dégoûtés, énervés, désolés. Nos vacances sont gâchées.
Pascal, vacancierfranceinfo
Sans destination, ni solution, Daniel et Alexandre passent les portes de l’aéroport où ils croisent Pascal. "Je suis arrivé vendredi après-midi avec une heure de retard et là je repars vu que l’île est fermée, que les locations se ferment. Je suis obligée de rentrer".
Sa compagne et lui ont avancé leur retour de dix jours, le cœur lourd. "Je viens à peine d’arriver, je commençais à m’acclimater, à voir des amis, à prendre la température de l’île, à me ressentir chez moi. Parce que j’y ai déjà habité pendant 21 ans donc là j’ai une partie de moi-même qui est en manque." D’autant que, pour repartir il aura fallu, dit-il débourser 100 euros de plus et faire une escale non prévue à Point-à-Pitre.
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