Covid-19 : les motifs derrière les nouvelles restrictions sanitaires
Emmanuel Macron avait fait le choix, le 29 janvier dernier, de ne pas suivre les recommandations du conseil scientifique et du monde médical, qui préconisaient un reconfinement. Mais les chiffres se sont toutefois dégradés, et la pression sur les hôpitaux est devenue extrême.
Le 10 février 2021, à la lecture des indicateurs sanitaires, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, se voulait encore optimiste. "Il existe bien un chemin pour éviter le reconfinement", déclarait-il lors d'une conférence de presse. Le taux d'incidence au niveau national semblait alors amorcer une baisse. Très rapidement, le variant anglais est cependant monté en puissance, entraînant une vague d'alertes de la part des épidémiologistes. Ils n'ont pas été entendus.
En un mois, le taux d'incidence a presque été multiplié par deux en Ile-de-France, passant de 241 cas pour 100 000 habitants à 426. Les réanimations se sont remplies dans la région, ainsi que dans les Hauts-de-France. "Ça commence vraiment à être très dur, il va falloir vraiment réussir à trouver des solutions pour qu'on puisse se reposer", confiait Eponine Crippas, infirmière en Seine-et-Marne, le 4 mars. Malgré le confinement imposé dans la soirée du jeudi 18 mars, la tension hospitalière montera encore dans les prochains jours.
Emmanuel Macron tient son engagement face aux soignants
Emmanuel Macron a promis mercredi 17 mars aux soignants de l'hôpital de Poissy (Yvelines) qu'il ferait "ce qu'il faut". "Il a tenu promesse, analyse l'éditorialiste politique Nathalie Saint-Cricq, sur le plateau du journal de 20 Heures. (…) Il a senti effectivement, et Olivier Véran s'en est fait le porte-parole, qu'il y avait une tension qui devenait insupportable, une tristesse des gens qui voyagent leurs patients mourir régulièrement, et que toutes les tentatives de maintenir la [réanimation] en l'état ne marchait pas."
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