Covid-19 : "Il y aura des problèmes de trésorerie", prédit le président du Conseil du commerce de France
William Koeberlé, le président du Conseil du commerce de France, réagit dimanche sur franceinfo à la décision du gouvernement de fermer les grandes surfaces commerciales non-alimentaires de plus de 20 000 mètres carrés, pour lutter contre la propagation du coronavirus.
"On aurait préféré pouvoir commercer avec le virus", regrette dimanche 31 janvier sur franceinfo William Koeberlé, le président du Conseil du commerce de France, jour d'application de la mesure de fermeture des grandes surfaces commerciales non-alimentaires de plus de 20 000 mètres carrés, pour lutter contre la propagation du coronavirus.
franceinfo : Est ce que vous comprenez la décision qu'a prise le gouvernement ?
William Koeberlé : On la comprend. On est légalistes, on a toujours été très responsables. Dès le premier confinement, on avait travaillé sur protocole sanitaire. On a été les premiers, en tant que commerçants, à instaurer le port systématique du masque. Donc, on a appris à appris à commercer avec le virus. Donc, c'est quelque chose qui est très dur pour l'habillement, la chaussure, la bijouterie. L'année dernière a été très dure avec les confinements. On a perdu plus de 20% du chiffre d'affaires. Il était important pour nous de dire qu'il fallait aider ces commerces qui ont dû arrêter en plein dans les soldes. Il y aura des problèmes de trésorerie.
N'est-ce pas la conséquence des lacunes du protocole sanitaire dans ces très grandes surfaces ?
On est prêts à faire évoluer les mesures. La jauge [de distanciation sociale] était de 4 mètres carrés. Elle est passée à 8 mètres carrés, elle passera à 10 mètres. Sur les 900 000 commerces en France, vous pourrez toujours trouver un endroit où il n'y a pas eu une application correcte. Le ministre Bruno Le Maire nous a bien expliqué également qu'il va y avoir un certain nombre de contrôles et que la force publique serait là pour empêcher que les efforts de tous soient mis en difficulté par certains. On n'a pas connaissance de clusters déclarés dans les commerces, que ce soit dans les centres commerciaux, que ce soit dans les centres villes.
Qu'avez-vous demandé et obtenu auprès de Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie ?
Le chômage partiel et le Fonds de solidarité à 200 000 euros n'étaient pas suffisants pour les grandes enseignes, donc on a demandé à ce que il puisse y avoir la gratuité de la prise en charge des loyers par l'État. Et puis, derrière, que les grandes enseignes puissent être compensées au delà des 200 000 euros, pour ceux qui ont plus d'une trentaine cinquantaine de magasins, par exemple. Sans ces mesures, le risque était grand de passer dans le rouge. Mais on aurait préféré pouvoir commercer avec le virus.
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