Covid-19 et autisme : certains le vivent comme "une torture qu’on leur fait subir", dit la présidente de la Fédération sésame autisme
Christine Meignen, la présidente de la Fédération Sésame Autisme, alerte sur la situation fragile des personnes autistes pendant la crise sanitaire.
Certaines personnes autistes vivent le Covid-19 comme "une torture qu’on leur fait subir", a déploré sur franceinfo Christine Meignen, la présidente de la Fédération Sésame Autisme.
Elle décrit une campagne de tests "extrêmement compliquée", surtout dans les établissements spécialisés, où des personnes "ne sont pas toujours en capacité de subir ce genre de tests". Dans certains cas, "il a fallu alerter les autorités pour éviter les contentions forcées pour passer des tests".
De manière générale, Christine Meignen demande plus de "souplesse", face à un protocole lourd. "Il y a tout une politique de tests qui angoisse beaucoup les familles", dit-elle. Les parents "ont peur des angoisses que ça peut générer pour leurs enfants".
Dépressions et pertes d'autonomie
Certaines personnes autistes ne "veulent plus aller dans les établissements, ne veulent plus sortir de chez elles". Pour leur entourage, "c'est difficile de leur expliquer que le lundi ou le jeudi, il faut aller se faire tester alors qu'ils ne sont pas sortis et qu’ils n’ont pas de symptômes". "Tout ça se passe dans une grande confusion, une angoisse pour les familles", déplore Christine Meignen.
Au-delà du moral et de l’incompréhension, la présidente de la Fédération Sésame Autisme décrit "des cas de dépressions graves qui passent en psychiatrie", mais aussi des personnes "qui perdent l'autonomie qu'ils avaient acquis auparavant".
"Tous les projets se sont arrêtés, des interventions, l’école qui s’est arrêtée longuement." Pour ces personnes autistes qui ont "perdu des acquis", "on ne sait pas combien de temps on va devoir prendre pour les remettre un petit peu au niveau".
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