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Covid-19 : autotests, protocole renforcé, maintien du brevet et du bac… A quoi va ressembler la reprise des cours ?

Jean-Michel Blanquer a dévoilé jeudi les contours du nouveau protocole sanitaire appliqué dans les classes et a annoncé le maintien en présentiel des épreuves du brevet et du baccalauréat.

Article rédigé par franceinfo
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Les enfants des professionnels considérés comme essentiels ont pu continuer à suivre en présentiel les cours pendant la fermeture des établissements scolaires, comme dans cette école de Saint-Julien-l'Ars (Vienne), le 9 avril 2021. (JEAN-FRANCOIS FORT / HANS LUCAS / AFP)

Les contours de la reprise des cours se précisent. Les écoles maternelles et primaires vont bien rouvrir leurs portes lundi 26 avril, a confirmé Jean-Michel Blanquer lors d'une conférence de presse, jeudi 22 avril. Même si les chiffres de l'épidémie de Covid-19 restent élevés, la continuité pédagogique doit primer, a estimé le ministre de l'Education nationale, en dévoilant les grandes lignes de ce retour en classe. Voici ce qu'il faut retenir de ses annonces.

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Une reprise progressive fin avril et début mai

Le retour en cours se fera en plusieurs temps. D'abord, les élèves des écoles maternelles et primaires pourront retourner dans leurs établissements dès le lundi 26 avril. Ce sera également le cas des élèves des premier et deuxième cycles des conservatoires. Les collégiens et lycéens reprendront eux aussi les cours à cette date, mais à distance, pour une semaine. Leur rentrée en présentiel n'aura lieu qu'à compter du lundi 3 mai.

Pour les collégiens, cette rentrée sera en 100% présentiel, sauf pour les élèves de quatrième et de troisième des quinze départements les plus touchés par l'épidémie : l'Aisne, les Bouches-du-Rhône, l'Essonne, les Hauts-de-Seine, la Loire, le Nord, l'Oise, Paris, le Rhône, la Sarthe, la Seine-et-Marne, la Seine-Saint-Denis, le Val-d'Oise, le Val-de-Marne et les Yvelines.

Dans ces départements, les élèves passeront en enseignement hybride (en partie en présentiel, en partie à distance), a expliqué le ministre de l'Education nationale. Pour les lycéens de l'ensemble du territoire, c'est également une reprise en "demi-jauge" qui sera organisée, comme avant les vacances. 

Des dépistages massifs dans les classes

Pour assurer la bonne reprise des cours, le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé une montée en puissance du nombre de tests salivaires réalisés dans les écoles, en ciblant spécifiquement "les départements où l'incidence est la plus élevée". Ces tests devraient ainsi passer de 250 000 (chiffres de la fin mars), à 400 000 dès la semaine du 26 avril et atteindre "600 000 tests d'ici la mi-mai". Ces tests salivaires seront également déployés dans les collèges, dès leur rentrée en présentiel.

En complément de ces tests salivaires, des autotests seront proposés au personnel de l'Education nationale et aux lycéens. Une "commande massive" de 64 millions d'autotests a été passée par l'exécutif, a annoncé Jean Castex. Ce dispositif de test sera réservé, conformément aux recommandations médicales en vigueur, aux plus de 15 ans. La Haute Autorité de santé se prononcera prochainement sur l'opportunité de l'étendre. Les agents de l'Education nationale recevront deux tests par semaine et pourront les réaliser chez eux, dès la rentrée. Les lycéens devront, eux, attendre le 10 mai.

À compter de cette date, ils seront soumis à ces tests chaque semaine au sein de leur établissement, a précisé Jean-Michel Blanquer. Un accord de la famille sera toutefois nécessaire et des activités pédagogiques seront organisées pour apprendre aux élèves à réaliser correctement leur autodépistage. "Ces autotests ne représentent aucun caractère invasif et aucune douleur, c'est très simple à faire et ça ne fait pas mal", a rassuré le ministre. 

Un protocole sanitaire renforcé

Comme c'était le cas avant la fermetures des écoles mi-mars, dès qu'un cas positif au Covid-19 sera détecté au sein d'une classe, cette dernière fermera, a annoncé Jean-Michel Blanquer. "Cette mesure est évidemment une mesure très stricte, elle conduira nécessairement à ce qu'il y ait un certain nombre de fermetures, mais évidemment il est largement préférable d'avoir 1% des classes de France qui ferment que d'avoir 100% des écoles" fermées, a t-il ajouté.

Les classes devront être aérées toutes les heures, et le gouvernement encourage les collectivités à installer des détecteurs de CO2 et des purificateurs d'air. Les cours en extérieur sont également recommandés. Les cantines, elles, restent ouvertes, avec un espacement de deux mètres désormais exigé entre les élèves.

Les dispositifs numériques renforcés

Jean-Michel Blanquer a également annoncé que des échanges avec les régions avaient été réalisés pour assurer le renforcement des capacités des environnements numériques de travail (ENT). Ces derniers ont subi avant les vacances scolaires de nombreux bugs, rendant complexe le suivi à distance des cours.

Le dispositif "'Ma classe à la maison' a été renforcé dans de grandes proportions", a également assuré le ministre, recommandant aux élèves de l'utiliser et de se rendre sur leur ENT uniquement pour échanger avec leurs professeurs.

Les épreuves du brevet et du bac maintenues en présentiel

Autre annonce : l'organisation qui était prévue pour le brevet et le baccalauréat ne va pas changer. "Le brevet est maintenu en tant que tel", a déclaré le ministre, et les deux épreuves en présentiel du baccalauréat, à savoir l'écrit de philosophie et le grand oral, sont également conservées. Elles auront lieu "à la fin du mois de juin"

Ces épreuves se dérouleront dans un respect strict des mesures sanitaires. "A ce stade, nous n'avons pas prévu de demander un test négatif pour pouvoir effectuer un examen, mais nous pourrons renforcer le protocole sanitaire pour la réalisation de ces examens le cas échéant", a précisé Jean-Michel Blanquer.

Les concours et les épreuves de BTS maintenus en présentiel

Ce maintien en présentiel concerne également les concours des "classes préparatoires", a précisé Jean-Michel Blanquer, ainsi que les examens des "étudiants de BTS". Une session de rattrapage sera proposée à ces derniers au début du mois de juillet. Il s'agira d'oraux "qui pourront être préparés en mai et juin". Le gouvernement débloquera des fonds pour permettre un accompagnement personnalisé de ces étudiants.

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