Anxiété, crises de violence contre soi-même, addictions... A l’hôpital du Rouvray, à Rouen (Seine-Maritime), les patients en détresse psychologique sont de plus en plus nombreux. Lors du premier confinement, l’activité avait fortement chuté aux urgences. Mais depuis cet été, des dizaines de patients affluent chaque jour. En plus des patients psychotiques déjà connus des services, de nouveaux patients arrivent, fragilisés par la crise : "On peut aller mal chez soi, commencer à s’alcooliser, détaille la docteure Sandrine Elias, psychiatre référence de l'Unité d'accueil et d'orientation (Unacor). On prend des médicaments, on sort de moins en moins. Et une fois les restrictions levées, on n'arrive plus à sortir de chez soi." Jeunes et précaires particulièrement fragiles"Ce ne sont pas des patients psychiatriques tels qu’on les connaissait, ils n’ont pas de maladie mentale en tant que telle mais ça va participer chez eux à des décompensations", détaille la médecin. Des troubles qui touchent davantage les plus jeunes et les personnes précaires. Ces situations de détresse sont propices au développement des addictions.