Coronavirus : Il y a "un frémissement" du nombre de cas mais "très en dessous de ce que nous avons connu en mars-avril", note le premier syndicat de médecins libéraux
Pour Jean-Paul Ortiz, le président de la Confédération des syndicats médicaux français, "le nombre de nouveaux cas avérés dans la France entière est à moins de 4 000, donc cela reste un frémissement". Sur franceinfo, il revient sur l'accès aux tests, "pas toujours facile dans toutes les régions".
"Les Français vont consulter beaucoup plus facilement" leur médecin généraliste "dès qu'ils présentent des signes qui pourraient correspondre à une infection par le coronavirus", indique mercredi 22 juillet sur franceinfo Jean-Paul Ortiz, président de la Confédération des syndicats médicaux français, le premier syndicat de médecins libéraux. Il note "un frémissement" du nombre de cas de coronavirus, mais "très en dessous de ce que nous avons connu en mars-avril".
franceinfo : Y a-t-il une hausse de l'activité des médecins généralistes ?
Jean-Paul Ortiz : On est aujourd'hui en activité habituelle dans cette période. Mais on voit bien qu'en général les Français sont inquiets dès qu'ils présentent des signes qui pourraient correspondre à une infection par coronavirus. Ils vont consulter beaucoup plus facilement. Néanmoins, le nombre de nouveaux cas avérés dans la France entière est à moins de 4 000, donc cela reste un frémissement. Le virus circule, mais on reste quand même très en dessous des taux que nous avons connus en mars-avril. Ce qui est nouveau, c'est qu'on teste, probablement pas encore assez suffisamment, mais beaucoup plus. Quand on regarde le taux de positivité des tests, il est de moins de 1% dans la France entière. Et en Mayenne, où il y a une incidence beaucoup plus importante, puisqu'il y a plus de 50 cas pour 100 000 habitants, le taux de positivité est à 5,65%. Cela reste relativement limité pour l'instant, mais cela a augmenté indiscutablement.
Est-ce aux médecins de diriger les patients vers les laboratoires pour des tests ?
À l'heure actuelle, les Français doivent s'adresser à leur médecin traitant s'ils ont besoin d'être testés. Le médecin enverra les patients vers un laboratoire. L'accès aux tests n'est pas toujours facile dans toutes les régions. C'est un peu dommage, d'autant que c'est la seule façon de pouvoir, une fois qu'on est positif, isoler, donner l'ensemble des personnes contacts pour qu'on puisse les tester, et faire finalement du confinement individuel. C'est comme ça qu'on va arriver à limiter la diffusion de cette infection.
Etes-vous satisfait du renforcement de la télémédecine annoncée par le ministre de la Santé ?
Aujourd'hui, la télémédecine est entrée dans l'activité quotidienne des médecins, et c'est une bonne chose mais je rappelle que cela ne vient qu'en complément d'une consultation présentielle. C'est une alternative, surtout dans ces phases où le patient est infecté, cela lui évite de se déplacer au cabinet et potentiellement de diffuser le virus. En phase épidémique, c'est extrêmement intéressant, et tout au long du suivi d'un patient, en particulier d'un patient chronique, diabétique, insuffisant cardiaque : on peut très bien, une fois sur deux, le voir en téléconsultation, cela simplifie un suivi et une prise en charge de qualité.
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