Confinement : un journaliste lance un appel à témoignages contre les "amendes abusives"
Lui même a été verbalisé lors du premier confinement, il vient de recevoir son amende.
"J'ai été condamné parce que je ne portais pas de jogging". Dans un article pour l'hedomadaire Marianne, le journaliste Etienne Girard dénonce l'amende qu'il a reçue pour non-respect du confinement, près de huit mois après un contrôle lors du premier confinement en France. Il appelle ceux qui ont "été ainsi sanctionnés sous des prétextes fallacieux" à témoigner.
Le 22 mars, Etienne Girard est "sorti prendre l'air avec [sa] compagne", raconte-t-il à franceinfo. "On a croisé une policière qui nous a demandé nos papiers. Je lui ai tendu mon attestation, très confiant, mais elle m'a dit que je n'étais pas en tenue de jogging", raconte-t-il, se rappellant pourtant que, lors d'une allocution, Christophe Castaner, alors ministre de l'Intérieur, avait précisé "on pourra prendre l'air".
Plus de cent témoignages en 24h
La policière réclame finalement les papiers d'identité, avant de remercier le couple : "circulez, rentrez chez vous". Ce mercredi 18 novembre, presque huit mois après, Etienne Girard reçoit une amende pour non-respect du confinement, qu'il conteste immédiatement. Il lance aussi un appel à témoin sur le site de Marianne. En 24 heures, le journaliste a reçu plus de 100 témoignages, et les mails continuent d'affluer.
Dans une grande majorité des récits, les personnes assurent ne pas avoir été avisées qu'elles étaient en infraction. "Je vais poursuivre mon enquête et publier un nouvel article", assure Etienne Girard, qui précise qu'il ira "au bout de sa démarche" et fera de nouveau appel si sa contestation n'est pas acceptée. Parmi les témoins, certains attendent toujours une réponse de l'administration, plus de 6 mois après leur contestation.
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