Confinement : le moral des Français en berne
La "troisième voie" annoncée par Jean Castex, jeudi 18 mars, sonne tout de même comme un reconfinement pour de nombreux Français concernés par ces mesures. Le défi de l’exécutif est de trouver un équilibre entre impératif sanitaire et acceptabilité.
Le moral des Français est à l’épreuve de la pandémie et continue de baisser, selon une étude, qui l’estime à 5,7/10 en moyenne. La plus mauvaise note depuis le début de la crise, au lendemain de l'annonce d’un nouveau confinement par le Premier ministre. "Le gouvernement ne se rend pas compte de l’état psychique dans lequel il va plonger les gens une troisième fois, je pense que les gens en ont vraiment ras-le-bol, il n’y a plus d’espoir", estime une passante. Conscient de la lassitude des Français, Jean Castex a prononcé le mot "confinement" une seule fois, pour lui préférer le terme de "troisième voie" : "une voie qui doit permettre de freiner sans enfermer", a-t-il insisté, jeudi 18 mars.
Concilier défi sanitaire et acceptabilité
Emmanuel Macron lui-même réfute le mot "confinement". Pourtant, la détresse ressentie par les Français, qui doivent se soumettre à de nouvelles règles, est relayée par certains élus. "Je pense que nos habitants ont fait preuve de beaucoup de civisme et de beaucoup d’efforts, donc je pense que ça peut être difficile à entendre aujourd’hui, surtout dans la ruralité", explique Sylvie Valente Le Hir, présidente de la communauté de communes des Lisières de l’Oise. Concilier nécessité sanitaire et acceptabilité par les Français est un réel défi pour le chef de l'État, à un an de l’élection présidentielle.
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