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Chine : la journaliste Zhang Zhan, emprisonnée après avoir filmé la mise en quarantaine de Wuhan, est proche de la mort, selon sa famille

En grève de la faim, la lanceuse d'alerte de 38 ans est très amaigrie et "risque de ne plus vivre très longtemps", a averti son frère sur Twitter la semaine dernière. Elle avait été condamnée à quatre ans de prison après avoir couvert la crise du Covid-19 à Wuhan.

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France Télévisions
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Capture d'écran d'une vidéo YouTube non datée de la "journaliste citoyenne" chinoise Zhang Zhan. (YOUTUBE / AFP)

La "journaliste citoyenne" chinoise Zhang Zhan, emprisonnée après avoir filmé la mise en quarantaine de Wuhan, première ville du monde frappée par le Covid-19, est proche de la mort, a averti sa famille.

Zhan Zhang, 38 ans, observe une grève de la faim après avoir été condamnée fin 2020 à quatre ans de prison pour "provocation aux troubles à l'ordre public", un motif fréquemment invoqué en Chine à l'encontre d'opposants politiques. Elle est à présent très amaigrie et "risque de ne plus vivre très longtemps", a averti son frère, Zhang Ju, la semaine dernière sur Twitter, ajoutant qu'"elle ne passera peut-être pas l'hiver". "Il semble que pour elle il n'y a plus que Dieu qui compte, et les vérités auxquelles elle croit", a-t-il écrit, précisant avoir prié sa sœur dans ses lettres de "prendre soin d'elle".

Une "manipulation politique", selon l'exécutif chinois

En février 2020, cette ancienne avocate shanghaïenne s'était rendue à Wuhan, dans le centre de la Chine, pour rendre compte de la situation sur place quelques jours après la mise en quarantaine de la métropole de 11 millions d'habitants. Ses images de malades alités dans le couloir d'un hôpital surchargé avaient donné un rare aperçu des conditions sanitaires dans la ville en proie au Sars-CoV-2.

Interrogé à ce sujet vendredi, le ministère chinois des Affaires étrangères n'a apporté aucune précision sur l'état de santé de Zhang Zhan. Un porte-parole, Wang Wenbin, a assuré que "la Chine est un état de droit". "Toute personne qui enfreint la loi doit être punie", a-t-il estimé devant la presse, qualifiant les appels à la libération de Zhang Zhan de "manipulation politique antichinoise".

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