Au festival Déclic de Caen, les artistes font parler leur créativité malgré le confinement
L’évènement devait se tenir au Centre chorégraphique national de Caen cette semaine mais a été annulé en raison du confinement. Ce qui n’a pas empêché les artistes de se réunir.
L’esprit créatif n’est pas confiné. Au Centre chorégraphique national de Caen (Calvados), la culture n’est pas à l’arrêt. Au contraire, elle bouge, se réinvente et fait preuve de pragmatisme à travers une aventure artistique qui mélange musique et danse. Si le festival Déclic a été annulé alors qu’il aurait dû se tenir cette semaine, les artistes ont décidé de se réunir pour créer ensemble.
Adrien Leprêtre, dit "Samba de la muerte", Philippe Boudot, batteur et Morgane Carnet, saxophoniste, ont posé leurs instruments au centre en début de semaine. "Lundi, il n’y avait rien du tout, décrit Philippe Boudot. Il y avait Morgane, Adrien et moi. On s’est retrouvés ici. On se connaît depuis longtemps à travers différents projets pour lesquels on joue ensemble. On a commencé à improviser ensemble et à enregistrer toutes ces sessions d’improvisation".
Une expérimentation musicale et chorégraphique
Créer pour ne pas se résilier. Laisser courir son inspiration pour respirer un peu. Le Centre chorégraphique national de Caen est devenu un véritable laboratoire artistique. L’expérimentation est à la fois musicale et chorégraphique. Parmi les danseurs présents, Saïdo Lehlouh : "Je trouve que c’est un bon déclencheur, un bon déclic dans cette période un peu compliquée. Aujourd’hui, il y a de moins en moins de points de rencontre. Et là, avoir la possibilité de rencontrer, d’échanger sur nos pratiques autant dans le fonctionnement que dans les couleurs artistiques, c’est hyper enrichissant pour nous et super enthousiasmant pour l’avenir. En réalité, c’est le début de quelque chose dans un monde qui change".
Dans le rôle de l'entremetteur improvisé, le festival Déclic dont la quatrième édition devait se tenir à partir de ce 2 novembre. Un évènement qui habituellement met en contact les artistes et le public afin d’évoquer le processus créatif à travers des échanges, masterclass et performances. En tant de confinement, Déclic a dû alors trouver une autre solution pour atteindre le public. "On a pensé à tout filmer et faire un documentaire pour qu’il puisse voir ce qui s’est passé. Vu les conditions sanitaires, le documentaire est devenu un peu le héros principal. Tout tourne autour des images, de ce qu’on peut faire. Il va être monté et c’est ça qui va être présenté au public", détaille Antoine Besuelle, membre de l’association Neuvième ruche qui organise le festival.
Un festival qui mêlera donc sons d’ambiance mais aussi images cette année. Le tout à découvrir dans quelques mois.
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