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À La Plagne, le report de la réouverture des stations de ski est un coup de massue pour les professionnels du secteur

L'annonce par Emmanuel Macron, le président de la République, mardi soir, de ne pas rouvrir les remontées mécaniques au public pour les fêtes de fin d'année a plombé le moral des professionnels des stations de ski. À la Plagne, en Savoie, Nicolas, Corinne, Régis et Olivier confient leur amertume.

Article rédigé par franceinfo - Boris Loumagne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Régis et Corinne Michelas, propriétaires de l’hôtel Cocoon, à la Plagne. (BORIS LOUMAGNE / RADIO FRANCE)

"Ici, nous sommes à Plagne centre, à 2 000 mètres d'altitude, on est entourés des différents sommets...", décrit Nicolas Provendie, le directeur de la société d’exploitation du domaine skiable de La Plagne, en Savoie, dans la Vallée de la Tarentaise, la station de ski la plus fréquentée du monde, aujourd'hui désertée à cause du Covid-19 et du confinement imposé par le gouvernement. Il ne se lasse pas du panorama. Et notamment celui qu'offre le sommet de Bellecote, tout là-haut, à plus de 3 000 mètres d’altitude.

Ni neige, ni touriste

Il y a peu de neige autour de nous... et surtout aucun touriste. Et ils ne sont pas prêts de chausser leurs skis après l'annonce du président de la République mardi 24 novembre que les stations ne rouvriront pas pour le fêtes de fin d'année. Nicolas Provendie était pourtant prêt à les accueillir. "Cela fait déjà longtemps qu'on se prépare à cette ouverture de station, que ce soit sur le plan technique ou sur le plan sanitaire", regrette-t-il, amer.

Les annonces d'hier soir ont été un coup de massue. Les vacances de Noël et du jour de l'An représentent à peu près 20% de l'activité. Cette perte économique, pour nous et pour l'ensemble du territoire, est juste colossale.

Nicolas Provendie

à franceinfo

Tous les métiers qui gravitent autour de la station sont touchés par ce report de l’ouverture. Un peu plus loin, dans l’hôtel Cocoon, un joli chalet de sept chambres tenus par Régis et Corinne Michelas. "Cela va être encore vide quelque temps et ça fait mal au cœur, bien sûr", confie Corinne. "Et avec les annonces qui ont eu lieu hier soir, reprend Régis, tout de suite il s'en est suivi des mails de clients qui ont pour la plupart, malheureusement annulé leur séjour." "On est en train de changer la moquette dans les chambres, on va rentrer une chambre froide, on reste optimistes, on continue à investir pour recevoir nos clients dans de bonnes conditions, énumère Régis, amer. Et puis on vous annonce, malgré tout cela, qu'on va vous retirer six semaines de chiffres d'affaires."

"C'est un tiers de la saison qui part de fumée"

La moquette du chalet, c’est Olivier Petex qui la pose. Olivier est Artisan hors saison, mais surtout moniteur de ski l’hiver, deux métiers, comme beaucoup d’habitants de la vallée. "On vit du monitorat à 80%, indique-t-il. Le reste du temps, on a une autre activité à côté qui nous permet de survivre, mais qui n'est pas aussi intéressante. J'ai été bien impacté au premier confinement : la station a fermé d'un seul coup au 15 mars et là, ce sera une fois de plus un tiers de la saison qui va partir en fumée." Pour pouvoir s’organiser, tous ici attendent une date précise de réouverture des stations de ski.

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