Confinement : "La plupart des addictions ont été majorées", estime un psychiatre
Le professeur Amine Benyamina, chef du service psychiatrique de l’hôpital Paul-Brousse à Villejuif (Val-de-Marne), est invité dans le JT du soir de franceinfo dimanche 10 mai pour parler de la sortie du confinement.
"Pendant cette expérience exceptionnelle et insolite, on a eu trois phases. D’abord le choc du confinement, l’adaptation ensuite, puis la sortie, ce qui engendre du stress. On a des personnes qui ont expérimenté une autre façon de vivre sans la foule et la confrontation avec la société et qui vont être nostalgiques de ce confinement. Certaines ont même décidé ce changer de vie", explique le professeur Amine Benyamina, chef du service psychiatrique de l’hôpital Paul-Brousse à Villejuif (Val-de-Marne).
Surconsommation d'alcool, de drogue, d'écrans...
"Ce qui est certain, c’est que la plupart des addictions ont été majorées. Des facteurs de vulnérabilité se sont exprimés et peut-être qu’une partie de la population aura besoin de soins. Il y a encore du travail de repérage", note le professeur dimanche 10 mais sur franceinfo.
"Il y a eu surconsommation des écrans, c'est certain, mais ce qui est assez cocasse, c’est que c'est grâce à la numérisation de la société que les enseignants ont pu faire cours", relève-t-il. "Maintenant, il faut retrouver un rythme normal. Consommer du numérique ne fait pas des personnes droguées. L’addiction au numérique est une perte de toute liberté de s’abstenir, ce qui n'est pas le cas de la majorité des gens", conclut Amine Benyamina.
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