Confinement : la justice suspend le couvre-feu d'Amiens mis en place le 24 mars dernier
Le tribunal administratif a estimé que le couvre-feu n'était "pas suffisamment motivé par des raisons de sécurité sanitaire".
Le tribunal administratif suspend le couvre-feu d'Amiens, mis en place le 24 mars dernier, rapporte France Bleu Picardie vendredi 1er mai. Il interdisait de circuler sur l'ensemble de la ville entre 22 heures et 5 heures du matin. Instauré le 24 mars pour une semaine, renouvelé ensuite, l'interdiction de circuler la nuit dans la ville picarde, a été suspendue ce jeudi 30 avril par une décision en référé du tribunal administratif d'Amiens.
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Saisi par un habitant, le tribunal administratif a estimé que le couvre-feu n'était "pas suffisamment motivé par des raisons de sécurité sanitaire", argument pourtant invoqué par la maire d'Amiens, Brigitte Fouré. Un couvre-feu sur l'ensemble de la ville n'était en fait pas possible selon les juges du tribunal administratif, qui ont indiqué que "seul l'Etat pouvait prendre une telle mesure, et non les maires."
Une mesure "justifiée" pour la mairie
Argument que réfute le maire d'Amiens, Brigitte Fouré, qui pensait être dans son bon droit. "Les maires sont en première ligne pour la sécurité sanitaire dans les villes. J'estimais qu'il était justifié que je puisse prendre une telle mesure pour protéger les Amiénois". Dix jours avant la fin prévue du confinement, Brigitte Fouré indique également qu'elle ne prendra pas un nouvel arrêté de couvre-feu. Les déplacements entre 22 heures et 5 heures du matin à Amiens sont donc possibles, mais uniquement dans les cas précis cités dans l'attestation dérogatoire.
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