Charente : des anomalies suspectées sur la conservation de tests antigéniques après des résultats "atypiques" lors d'une opération de dépistage
Sur les 250 personnes volontaires testées le 9 mars, lors d'une opération de dépistage avec ces tests rapides dans un lycée, 119 s'étaient révélées positives.
Les autorités sanitaires en Charente suspectent des anomalies sur les modalités de conservation des tests antigéniques, depuis qu'une campagne de dépistage dans un lycée s'est conclue par des résultats "atypiques", avec de nombreux "faux positifs", a appris l'AFP auprès de l'Agence régionale de santé (ARS), samedi 13 mars.
Les interrogations sont apparues après une opération de dépistage avec ces tests rapides au lycée de l'Oisellerie de La Couronne (Charente), près d'Angoulême. Celle-ci s'était conclue par un "résultat atypique", faisant craindre un foyer épidémique massif, a expliqué vendredi la préfecture de Charente dans un communiqué.
Sur les 250 personnes volontaires testées le 9 mars, 119 s'étaient révélées positives au Covid-19. Un taux anormalement élevé, qui après vérification, ne permet "pas d'exclure l'utilisation d'un stock de tests défectueux due à des modalités de conservation inadéquates", selon la préfecture.
Les élèves et enseignants présumés positifs ont ensuite été amenés à réaliser le test naso-pharyngé de référence, par la méthode RT-PCR, et les premiers résultats confirment le "caractère atypique" de la première session : sur les 73 tests déjà analysés, 100% sont négatifs.
Les températures recommandées en question
Une expertise a été confiée aux pharmaciens de l'Agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine pour tenter d'expliquer ce taux élevé de "faux positifs".
Dans l'attente des "conclusions", l'ARS émet "l'hypothèse" que les conditions de stockage requises par le fabricant pour conserver les tests ("entre 2 et 30°C") soient inadaptées. "Les températures de stockage dans le gymnase du lycée ne sont jamais descendues en dessous de 10°c et étaient donc conformes à ce qui était demandé. Reste à voir si les températures recommandées sont les bonnes", a souligné Martine Liège, la directrice adjointe de l'ARS en Charente.
A titre de comparaison, elle ajoute que "le même lot de tests a été administré dans un autre lycée", sans donner lieu cette fois à des résultats anormaux.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.