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Ce que l'on sait de la nouvelle campagne de vaccination contre la grippe qui vient de débuter

La campagne de vaccination contre la grippe a commencé mardi dans toute la France. En période de pandémie de coronavirus, elle revêt un caractère encore plus important pour les personnes à risque.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un pharmacien tient une seringue contenant un échantillon du vaccin contre la grippe, en octobre 2017. (GEORGES GOBET / AFP)

C'est une campagne de vaccination contre la grippe saisonnière forcément particulière. En pleine crise du Covid-19, elle a commencé, mardi 13 octobre, dans tout le pays pour les personnes les plus vulnérables. Elle est d'autant plus importante aux yeux du gouvernement que des symptômes des deux virus s'avèrent parfois similaires (fièvre, courbatures, fatigue...). 

Sur son site, le ministère des Solidarités et de la Santé rappelle que "la grippe est une infection respiratoire qui peut entraîner chez les personnes à risque des complications graves, telles qu’une pneumonie ou l’aggravation d’une maladie chronique déjà existante (diabète, insuffisance cardiaque ou respiratoire, etc.)" Chaque année en France, elle cause la mort d'environ 10 000 personnes, selon Santé publique France. Voici ce qu'il faut retenir de cette campagne de vaccination 2020.

Un objectif de 75 % de vaccination des personnes à risque

Les autorités sanitaires souhaitent "approcher les 75% de couverture" pour la vaccination contre la grippe chez les personnes pour qui elle est recommandée. Cet objectif, qui correspond à celui défini par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), est nettement supérieur au niveau atteint l'année dernière, qui "n'était que de 47,8%" (52% pour les plus de 65 ans mais seulement 30% pour les moins de 65 ans à risque), rappellent le ministère de la Santé, Santé publique France et l'Assurance-maladie, dans un communiqué.

Pour l'occasion, "un dispositif de communication de grande envergure" sera déployé pour encourager les personnes à risque (résidents d'Ehpad, femmes enceintes, soignants...) à se faire vacciner.

Désengorger les services de réanimation

C'est l'un des enjeux de cette campagne de vaccination. Au 11 octobre, il y avait 1 492 personnes contaminées par le coronavirus hospitalisées en réanimation sur l'ensemble du territoire. A titre de comparaison, la capacité d'accueil en réanimation en temps normal dans toute l'Ile-de-France est de 1 120 lits. Alors qu'il risque d'y avoir cet hiver une "co-circulation du virus grippal et du virus Sars-CoV-2" selon les autorités sanitaires, ces dernières souhaitent éviter un afflux de patients atteints d'une forme grave de la grippe car le système de santé est déjà proche de la saturation.

"Durant la saison 2019-2020, (...) les trois quarts des personnes admises en réanimation pour une grippe grave étaient éligibles à la vaccination car présentant un des facteurs de risque (...). Or parmi celles-ci, moins d'un tiers avaient été vaccinées", soulignent-elles.

Une campagne en plusieurs phases

Compte tenu du contexte, le ministère, qui anticipe "une demande accrue en vaccins cette année", engage "les personnes ne présentant pas de risque particulier, qui souhaiteraient se faire vacciner, à différer leur vaccination à début décembre"

En prévision de cette demande accrue, il vise malgré tout "30% de doses de vaccins supplémentaires disponibles, par rapport aux 12 millions de doses consommées lors de la précédente campagne 2019-2020, via un approvisionnement continu auprès des laboratoires pharmaceutiques", rappelle le communiqué.

Le vaccin contre la grippe ne protège pas du coronavirus

Rien ne laisse penser qu'un vaccin contre la grippe pourrait être efficace contre le Covid-19. L'OMS a souligné lundi 12 octobre qu'aucun vaccin contre le Covid-19 n'a été approuvé dans le monde, bien que plusieurs laboratoires pharmaceutiques aient lancé des essais cliniques.

"Il y a environ 40 candidats vaccins qui se trouvent actuellement au stade des essais cliniques, et dix d'entre eux sont en phase III, c'est-à-dire en phase finale, ce qui nous permettra de connaître à la fois leur efficacité et sécurité", a expliqué en conférence de presse la scientifique en chef de l'OMS, Soumya Swaminathan. 

Cette dernière a estimé que certains groupes pharmaceutiques pourraient avoir "assez de données" à soumettre aux régulateurs "au plus tôt à partir de décembre".  Il est ainsi prévu "qu'un certain nombre d'essais commenceront à fournir des données début 2021". Il faudra donc encore se montrer patient avant de trouver un vaccin à la crise sanitaire. 

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