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Campings : "On peut sauver les meubles", estime le président de la Fédération nationale de l'hôtellerie de plein air

Nicolas Dayot rappelle que les campings réalisent 80% de leur chiffre d'affaires en été. Cela dépendra du protocole sanitaire qui reste à préciser.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Camping (illustration). (ANNE CHOVET / RADIO FRANCE)

"On peut sauver les meubles, même si c'est une saison qui va être un peu dégradée par rapport aux performances habituelles", estime lundi 1er juin sur franceinfo Nicolas Dayot, le président de la Fédération nationale de l'hôtellerie de plein air, à la veille de la deuxième étape du déconfinement. Il rappelle que les campings réalisent 80% de leur chiffre d'affaires annuel en juillet/août. Il attend des précisions sur les règles sanitaires et l'officialisation du protocole.

franceinfo : Les campings sont-ils prêts à rouvrir ?

Nicolas Dayot : Tous les campings ne vont pas rouvrir demain. Nous attendons la finalisation et l'officialisation du protocole sanitaire. On a été auditionnés la semaine dernière par le Haut conseil de la santé publique, donc les choses avancent bien. Mais il y a encore des petites précisions en attente. On a eu des précisions importantes sur les piscines. Il nous manque encore les règles du jeu sur le nettoyage des hébergements locatifs. On a des pistes mais aujourd'hui, ce que l'on attend, c'est l'officialisation, puisqu'il est important de se protéger juridiquement par l'officialisation gouvernementale du protocole lorsqu'on va ouvrir l'établissement. Certains campings attendent donc de connaître les règles du jeu avant d'ouvrir, et d'autres qui ont beaucoup d'équipements ont besoin de remettre la machine en route et seront prêts dans une dizaine de jours.

À quoi vont ressembler les vacances au camping ?

Certes, les vacances de cette année seront un peu différentes : on pense aux lieux de regroupement, aux animations.

Il va être très difficile d'organiser des animations au corps-à-corps, des soirées disco, de danser ensemble. 

Nicolas Dayot, le président de la Fédération nationale de l'hôtellerie de plein air

à franceinfo

Peut-être qu'on peut imaginer une transposition des règles de la restauration aux animations, avec des groupes de personnes d'une même famille qui soient bien séparées les unes des autres, assises autour des tables, pour écouter le groupe de musique qui est en train de jouer sur une scène. Sur le reste, que ce soit les hébergements locatifs et mobil-homes, les chalets, les emplacements de camping qui sont bien distancés les uns des autres, le bloc sanitaire dont le process a été bien finalisé de façon à ce que la circulation soit organisée à l'intérieur, que les procédures de nettoyage soient bien travaillées, la réception (…), le nombre de personnes sera sans doute limité à l'intérieur, mais ça ne changera pas fondamentalement les règles de vie. En réalité, les vacances en camping cette année vont très bien se passer, un peu comme tous les ans, avec des règles sanitaires un peu différentes, avec un règlement intérieur qui va être transformé par l'ajout d'articles supplémentaires sur la sécurité sanitaire.

Mais pour le reste, les fondamentaux seront présents. 

Nicolas Dayot

Mais il va falloir plus d'employés alors qu'il risque d'y avoir moins de clients ?

C'est sûr que les charges des entreprises vont augmenter cet été. Il faudra plus de personnel pour nettoyer. Il faudra plus de personnel pour expliquer. Il y a un référent Covid-19 qui va être désigné dans chacun des établissements, qui sera souvent le dirigeant lui-même, mais qui pourrait être un salarié. Il est possible que la fréquentation, et c'est même vraisemblable, baisse par rapport aux années normales. Mais c'est un effort que toutes les entreprises vont faire pour garantir une sécurité sanitaire optimale à tous les clients.

Avez-vous chiffré la perte de chiffre d'affaires au niveau national ?

On est peut-être moins impacté que d'autres secteurs puisqu'on réalise 80% de notre chiffre d'affaires en juillet/août et on a été rassurés par ce qui s'est dit la semaine dernière, parce que nous avons une date, parce que les piscines vont être ouvertes, parce que les étrangers vont sans doute pouvoir quand même revenir un petit peu. Je pense que sur juillet/août, on ne va pas perdre de chiffre d'affaires tant que ça. On risque de perdre 20%, mais c'est de la boule de cristal, on ne peut pas le savoir. On a perdu le printemps, comme beaucoup de secteurs d'activité, mais le printemps ne représente que 10% du chiffre d'affaires annuel des campings en moyenne. Donc, par rapport à ce que peut connaître la restauration, qui est beaucoup plus impactée, je pense qu'on peut sauver les meubles, même si c'est une saison qui va être un peu dégradée par rapport aux performances habituelles.

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