"C'est un état de guerre que nous sommes en train de vivre", réagit un hôtelier après la fermeture des restaurants, cafés et bars pour lutter contre le coronavirus
"C'est une économie entière qui s'arrête", déplore le président du Groupement national des indépendants de l'hôtellerie Marcel Bénézet après les annonces d'Edouard Philippe pour faire barrage au coronavirus.
"Je m'y préparais, mais ce soir je suis abasourdi, je suis dans un état d'incompréhension", réagit samedi 14 mars sur franceinfo Marcel Bénézet, président du Groupement national des indépendants de l'hôtellerie, après les annonces d'Édouard Philippe concernant les fermetures dès minuit des bars, restaurants et cafés pour endiguer la propagation du coronavirus. "Je pensais qu'on nous laisserait nos bars, nos cafés, nos restaurants ouverts pour garder un lien social avec la population, aujourd'hui, je suis chaos, je suis d'une tristesse absolue", indique-t-il.
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Pour le président du GNI, "c'est une économie entière qui s'arrête", chiffrant à 50 000 le nombre de cafés et restaurants et à 17 000 le nombre d'hôtels en France, ce qui représente "plus de 3 millions d'emplois". Marcel Bénézet assure que "les hôtels reste[ro]nt ouverts", mais admet ne pas savoir "comment ça va se passer pour les restaurants à l'intérieur, si les petits déjeuners vont être servis".
L'économie est à genoux, confinée.
Marcel Bénézetà franceinfo
"C'est un état de guerre que nous sommes en train de vivre", estime Marcel Bénézet, rappelant que "nous n'avons jamais connu ça depuis 1944-1945, et encore en 1945, les restaurants étaient encore ouverts". Le président du GNI se dit "inquiet économiquement et pour nos salariés". "Le gouvernement a mis tout en place pour qu'on ait de l'argent disponible pour que nos salariés soient payés avec le chômage partiel", salue-t-il. "Le monde est sur un bateau qui flotte sur l'eau avec une brume, on ne voit pas l'horizon et des gens vont tomber du bateau", ajoute-t-il.
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