"Avec le Covid-19, mieux vaut être dans un camping-car que dans un bungalow" : les campingcaristes profitent d'un premier week-end de liberté depuis le déconfinement
Avec le déconfinement, et surtout la levée de la limite des 100 kilomètres, les camping-cars sortent enfin des garages où ils ont passé de longs mois à l'arrêt.
C’est vrai que la cabine toute simple qui semble juste posée sur le pick-up ne paie pas vraiment de mine. "Une petite salle de bain, avec des WC, un lavabo… La couchette au-dessus de la cabine, un petit frigo, un évier, des plaques de gaz, tout pour être autonome !", indique, tout sourire, Frédéric. Lui a tout de même fait les 1 600 km qui séparent, aller et retour, Marseille de Chartres, pour s’offrir son premier camping-car, commandé en février. Et maintenant que la limite des 100 km maximum autorisés pour se déplacer, imposée à cause du coronavirus, a été levée par le gouvernement, les kilomètres vont défiler.
Je pense qu’on va commencer par le sud-ouest, ça va être sympa. On aimerait faire tout le sud-ouest et terminer par Biarritz.
Frédéricà franceinfo
À près de 70 ans, Charles, lui, a déjà pas mal bourlingué en camping-car. Et le confinement a provoqué chez lui comme des idées de rupture : "J’ai toujours envie de faire du camping-car. Alors nous avons eu une discussion sérieuse avec mon épouse, et elle-même voulait même bien vendre la maison pour partir toute l’année en camping-car !"
Faute de grand départ, le couple a déjà programmé l’Aveyron, la Lozère, une virée gastronomique, la fête de la bière à Munich. Mais Charles, qui préside aussi un club de camping-caristes, voit arriver de nouveaux adeptes : "J’ai eu beaucoup d’appels de jeunes ménages, qui trouvaient que le camping-car était le moyen le plus sûr pour voyager à l’heure du Covid-19, raconte-t-il. Avec les contraintes actuelles, il vaut mieux être dans un camping-car que dans un bungalow !"
Le fourgon aménagé séduit les plus jeunes
C’est justement le cas de Fanny et Allan, deux trentenaires qui viennent de prendre livraison de leur van aménagé. "On va partir un peu plus d’un mois en juillet", explique Allan. "Nous n’avons rien réservé", précise Fanny. "Quand on parle de camping-car, on a tous beaucoup de clichés en tête : des vieux, des retraités. Puis il y a cette nouvelle vogue du fourgon aménagé, qui touche davantage les 35-40 ans, où il y a une douche etc, mais qui, vu de l’extérieur, fait moins 'j’arrive avec ma maison sur roues !'", explique Allan. Durant le mois de juillet, les deux trentenaires sillonneront donc l’Europe au gré de l’ouverture des frontières.
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