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En Angleterre et au pays de Galles, le coronavirus tue plus dans les quartiers pauvres et parmi les minorités ethniques, selon deux études

Entre le 1er mars et le 17 avril, le taux de mortalité dans les zones les plus défavorisées était de 55,1 décès pour 100 000 habitants, contre 25,3 décès dans les zones plus privilégiées. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un graffiti dans le quartier de Brick Lane, dans l'est de Londres (Royaume-Uni), le 23 avril 2020.  (KATE GREEN / ANADOLU AGENCY / AFP)

Le Covid-19 tue deux fois plus dans les quartiers défavorisés du Royaume-Uni, et les minorités ethniques meurent davantage que les Blancs de la pandémie, révèlent deux études distinctes, parues vendredi 1er mai. 

Etudiant les plus de 20 000 décès liés à la maladie survenus entre le 1er mars et le 17 avril en Angleterre et au pays de Galles, le Bureau national des statistiques (ONS) constate dans un bulletin (en anglais) que le taux de mortalité dans les zones les plus défavorisées était de 55,1 décès pour 100 000 habitants. A titre de comparaison, ce taux était de 25,3 décès pour 100 000 dans les zones les moins défavorisées.

Le terme "zone défavorisée" recouvre des quartiers marqués par un taux de chômage et de criminalité plus forts qu'ailleurs et un accès à la santé plus difficile. "Les taux de mortalité sont en temps normal plus élevés dans les zones les plus défavorisées, mais le Covid-19 semble accentuer cela encore davantage", commente Nick Stripe, analyste à l'ONS.

Des populations plus exposées 

Une autre étude (en anglais), menée cette fois par l'Institute of fiscal studies, un institut de recherche basé à Londres, indique que le nombre de décès dans la population noire et issue de minorités est bien plus élevé que parmi les Blancs, en partie parce qu'ils occupent des métiers plus exposés au virus. 

Les hommes d'origine pakistanaise sont 90% plus susceptibles de travailler dans le secteur de la santé que les hommes britanniques blancs. Bien que les personnes d'origine indienne ne constituent que 3% de la population en âge de travailler en Angleterre et au pays de Galles, elles représentent 14% des médecins.

"Notre analyse indique que 63% des travailleurs dans le domaine de la santé morts du coronavirus étaient noirs ou issus de minorités ethniques", a souligné Tim Cook, professeur d'anesthésie honoraire à l'université de Bristol. 

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