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Cancer du sein : le travail de nuit au banc des accusés

Selon une étude rendue publique aujourd'hui, le travail de nuit, qui perturbe le rythme biologique, entraîne chez les femmes un risque accru de 30% de cancer du sein - et même de 50% pour les femmes ayant commencé à travailler de nuit avant leur première grossesse.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Ce n'est pas le première fois que le travail de nuit est pointé du doigt. Il est d'ailleurs classé comme "probablement cancérogène", en tant qu'activité perturbatrice du "rythme circadien" - l'alternance veille-sommeil - par l'agence cancer de l'OMS.

Mais c'est la première fois qu'est mis en évidence le lien travail de nuit - cancer du sein. L'étude du Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations de l'Inserm porte exclusivement sur les femmes - 1.250 atteintes d'un cancer du sein et 1.350 non touchées, en Ille-et-Vilaine et Côte-d'Or.

Et le constat est sans appel : le risque de cancer du sein est supérieur de 30% chez les femmes qui travaillent de nuit. Et même de 50% pour celles qui ont commencé à travailler de nuit avant leur première grossesse. Dans ce cas, l'hypothèse est qu'avant la première grossesse, "les cellules des glandes mammaires, pas encore complètement différenciées, sont encore plus vulnérables à des perturbations", explique l'épidémiologiste Pascal Guénel.

Avant de conclure : "toutes les études sur le travail de nuit partent de l'hypothèse d'une perturbation du rythme circadien qui entraîne une perturbation du cycle hormonal, suspectée d'entraîner un risque accru de cancer."


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