La loi de santé attise la colère des médecins

Certains n'ont pas attendu l'aval du ministère de la Santé pour appliquer leur nouveau tarif : 25 euros au lieu des 23 obligatoires. C'est le prix demandé par certains médecins généralistes, et un des sujets de discorde entre le secteur médical et la ministre de la Santé, Marisol Touraine, dont la nouvelle loi est débattue à l'Assemblée ce 31 mars.

Pour MG France, le syndicat qui a lancé le mouvement, il s'agit d'aligner les généralistes sur les autres médecins. "C'est pour bénéficier de l'égalité tarifaire. Toutes les spécialités ont droit à cette majoration, sauf les spécialistes en médecine générale", explique un généraliste à Colombes (Hauts-de-Seine).

Hausser les tarifs pour lutter contre les désert médicaux ?

Les syndicats expliquent en effet que leur tarif n'a pas été augmenté depuis cinq ans, et qu'il devient de plus en plus "problématique pour la population de trouver un médecin généraliste traitant, et c'est la raison pour laquelle il faut vraiment investir aujourd'hui dans une rémunération équivalente à celle des autres spécialités", explique Claude Leicher, président de MG France.
La ministre a pourtant défendu qu'outre ces 23 euros par consultation, les généralistes perçoivent d'autres rémunérations, qui ont quant à elles augmenté de 10% depuis quatre ans.