Don d'organes : "Pas question de prélever sans discuter avec les familles", assure Marisol Touraine
La ministre de la Santé défend depuis lundi la loi Santé, étudiée par le Parlement. Le texte adopté par les députés renforce le consentement présumé au don d'organes.
La loi Santé est-elle mal comprise ? La ministre de la Santé, Marisol Touraine, martèle que le texte ne prévoit pas de dons d'organes "automatiques", sur RTL, mercredi 15 avril.
La version adoptée par les députés indique que des prélèvements peuvent être pratiqués sur une personne majeure "dès lors qu'elle n'a pas fait connaître, de son vivant, son refus (...), principalement par l'inscription sur un registre national automatisé". Le consentement est donc présumé, mais "ça l'est depuis près de trente ans" déjà, argue Marisol Touraine.
Pas de "passage en force"
Les opposants au texte pointent, notamment, la moindre place accordée aux familles, le Code de la santé publique prévoyant, jusqu'à présent, qu'elles soient consultées pour prendre cette décision. "Il n'est pas question de prélever sans s'assurer du consentement de la personne et sans discuter avec les familles", assure Marisol Touraine.
La ministre de la Santé explique qu'il "peut y avoir d'autres manières d'exprimer son refus" que le registre du don d'organes. Marisol Touraine annonce ainsi "une concertation pour dire la manière dont on pourra [l']exprimer". "Il faut qu'il y ait une concertation avec les familles, les associations, les médecins, poursuit-elle. Il n'y a pas de passage en force."
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