Le réacteur nucléaire de Saclay va fermer
Pour le gouvernement le dilemne était le suivant. D'un côté, un réacteur de recherche vieillissant., mis en service en 1966, et dont l'autorité de sureté nucléaire recommande l'arrêt. De l'autre, les radioéléments produits par ce réacteur utilisés dans environ 800.000 examens médicaux par an, notamment des scintigraphies osseuses pour détecter des cancers.
Ces radioéléments ne sont produits que dans 9 réacteurs dans le monde, et l'Académie nationale de médecine redoutait une pénurie en cas de fermeture. Un argument que n'a pas retenu le gouvernement. Sa décision s'appuie sur un récent rapport de l'IGAS, selon lequel la poursuite d'activité d'Osiris ne serait pas déterminante pour éviter le risque de pénurie...Saclay ne représente que 8% de la capacité mondiale de production.
En attendant la construction de nouveaux réacteurs, l'IGAS préconise l'utilisation d'autres techniques d'imagerie médicales beaucoup plus coûteuses et "qui ne fonctionnent pas pour les enfants" s'emporte le professeur Aurengo, membre de l'Académie nationale de médecine. Il pointe la "lourde responsabilité" prise par le gouvernement, regrettant de "véritables pertes de chance" pour les patients.
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