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Le parquet de Paris a annoncé vendredi l'ouverture de deux informations judiciaires contre X dans l'affaire du Médiator

La 1re vise le chef "de tromperie aggravée" et de "prise illégale d'intérêt", la 2e celui "d'homicides involontaires".Le Mediator a été retiré du marché en novembre 2009 à cause des risques cardiaques encourus par les patients. Destiné aux diabétiques en surpoids, mais souvent prescrit comme coupe-faim, il a fait 500 à 2000 morts, selon les études.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Les plaintes de victimes contre le laboratoire Servier qui a fabriqué et commercialisé le Mediator se multiplient. (AFP - Fred Tanneau)

La 1re vise le chef "de tromperie aggravée" et de "prise illégale d'intérêt", la 2e celui "d'homicides involontaires".

Le Mediator a été retiré du marché en novembre 2009 à cause des risques cardiaques encourus par les patients. Destiné aux diabétiques en surpoids, mais souvent prescrit comme coupe-faim, il a fait 500 à 2000 morts, selon les études.

Le Mediator est un médicament du laboratoire Servier. Ce médicament aurait fait de 500 à 2.000 morts en France entre 1976 et 2009, alors que les risques d'affections cardiaques mortelles étaient connus dès les années 1990.

Les deux informations judiciaires ont été confiées à des juges d'instruction du tribunal de Paris. Le parquet de Paris avait ouvert début janvier une enquête préliminaire confiée à l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp).

Les deux procédures concernent la période du 23 novembre 1973 - date de la demande d'autorisation de mise sur le marché - au 20 juillet 2010 - date du retrait du marché du Mediator.

Plus de 300 plaintes ont été déposées à Paris dans ce dossier, auxquelles se sont jointes l'assurance-maladie, la Mutualité française, ainsi que l'association UFC Que Choisir.

Le groupe pharmaceutique et son fondateur, Jacques Servier, 88 ans, ont d'autres rendez-vous judiciaires dans cette affaire. Un premier procès pénal se tiendra fin septembre pour "tromperie aggravée" à Nanterre. Le groupe et son fondateur ont été cités à comparaître par des patients. Ils ont d'ores et déjà promis une dotation de 20 millions d'euros pour indemniser les victimes de ce scandale qui a ébranlé le système sanitaire français.

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