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Le laboratoire Servier a refusé dimanche d'assumer seul l'indemnisation des victimes du Mediator

Le laboratoire français a vivement réagi aux dernières déclarations du ministre du Travail et de la Santé selon lequel sa dernière proposition d'indemnisation est "inacceptable".Une réunion du comité de suivi de l'affaire du Mediator, lors de laquelle Xavier Bertrand présentera un nouveau dispositif pour indemniser les victimes, est prévue lundi.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Mediator, médicament retiré de la vente en 2009 (AFP - FRED TANNEAU)

Le laboratoire français a vivement réagi aux dernières déclarations du ministre du Travail et de la Santé selon lequel sa dernière proposition d'indemnisation est "inacceptable".

Une réunion du comité de suivi de l'affaire du Mediator, lors de laquelle Xavier Bertrand présentera un nouveau dispositif pour indemniser les victimes, est prévue lundi.

La dernière proposition de Servier "inacceptable"
Le ministre du Travail et de la Santé avait jugé samedi que l'indemnisation proposée par Servier restait "inacceptable".

Dans une interview au Journal du dimanche, Xavier Bertrand déplorait que le groupe pharmaceutique n'a toujours pas prévu d'indemnisation intégrale tout en continuant à exiger des victimes du Mediator la renonciation à toute action judiciaire.

Le ministre de la Santé y donnait une semaine au Laboratoire Servier pour revoir sa proposition d'indemnisation.

Le Médiator aurait fait entre 500 et 2.000 morts en 33 ans, avant d'être retiré du marché français en novembre 2009.

Ce médicament destiné aux diabétiques en surpoids était aussi prescrit comme coupe-faim, d'où sa distribution importante.

Le 7 mars dernier, les laboratoires Servier annonçaient qu'ils étaient prêts à indemniser les victimes du Mediator pour peu que ces dernières renoncent aux poursuites judiciaire.

Cette proposition avait suscité un tollé tant du côté des victimes que de l'Assurance maladie ou du ministère de la Santé. Xavier Bertrand s'était déjà dit "choqué" et une association de victimes avait déposé 500 nouvelles plaintes, une démarche accentuant la pression sur le groupe pharmaceutique.

"De mon point de vue, ce projet reste inacceptable en l'état", persiste et signe Xavier Bertrand dans le JDD.

Le ministre souligne que les laboratoires veulent imposer un délai de six mois pour la recevabilité des dossiers à partir du moment où le fonds serait créé. "C'est trop court !", dit-il.

Pour Xavier Bertrand, les laboratoires Servier doivent également comprendre que les victimes ne souhaitent pas se retrouver dans un tête-à-tête avec le laboratoire "qui les placerait dans la position du pot de terre contre le pot de fer."

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