La prise en charge des lunettes par les mutuelles bientôt limitée à 470 euros
Un projet de décret présenté lundi propose de plafonner leur remboursement. Objectif : "Casser la spirale inflationniste" qui pèse sur le déficit de la Sécu.
Le gouvernement a les mutuelles à l'œil. Le remboursement des lunettes par les complémentaires santé sera limité à 470 euros, selon un projet de décret présenté lundi 30 juin par le ministère de la Santé. Ce texte, qui vise à "faire baisser le prix de l'optique" et dont la publication est prévue en août ou septembre, met en œuvre la réforme votée dans le budget de la Sécu des "contrats responsables". Ces contrats bénéficient d'aides fiscales et sociales. "Il est donc naturel qu'en contrepartie" de ces aide,s les Français couverts par ces contrats aient une "garantie de qualité sur le contenu de leur couverture santé".
"Casser la spirale inflationniste"
Un premier projet de décret, établi en mars, prévoyait de limiter le remboursement des verres simples à 350 euros, celui des montures à 100 euros, soit 450 euros tout compris. Le ministère lâche ainsi du lest par rapport aux premières moutures en fixant le plafond de remboursement à 470 euros pour une paire de lunettes à verres simples. Le plafond pour les seules montures est de 150 euros, donc à ce prix-là, les verres simples pourront être pris en charge jusqu'à 320 euros. Pour les verres complexes, le ministère veut fixer le remboursement maximum des lunettes à 750 euros et à 850 euros pour celles à verres très complexes.
"Les prix pratiqués en matière d'optique sont de plus en plus élevés, et plus les complémentaires remboursent, plus les prix augmentent (certains distributeurs calant leurs prix sur la couverture des frais par les complémentaires) ; et plus les prix augmentent, plus le prix des complémentaires croît également, explique le ministère dans son communiqué. L'objectif du gouvernement est donc de casser cette spirale inflationniste en plafonnant ce que peuvent rembourser les complémentaires."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.