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La première autotransfusion humaine de globules rouges à partir de cellules souches a été réalisée

Ce sont des chercheurs français qui viennent de la réussir, selon une étude parue jeudi dans la revue spécialisée américaine Blood.Les résultats de l'étude, menée par Luc Douay (Inserm-UPMC) à l'hôpital Saint Antoine de Paris, laissent espérer qu'un jour les patients ayant besoin d'une transfusion sanguine deviennent leurs propres donneurs.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Etude sur des cellules souches (AFP - Boris Horvat)

Ce sont des chercheurs français qui viennent de la réussir, selon une étude parue jeudi dans la revue spécialisée américaine Blood.

Les résultats de l'étude, menée par Luc Douay (Inserm-UPMC) à l'hôpital Saint Antoine de Paris, laissent espérer qu'un jour les patients ayant besoin d'une transfusion sanguine deviennent leurs propres donneurs.

Les globules rouges transportent l'oxygène des poumons vers les tissus.

Dans l'étude, les globules rouges injectés ont été créés à partir des propres cellules souches hématopoïétiques humaines (CSH) -qui fabriquent tous les types de cellules sanguines- d'un donneur humain.

A partir des cellules souches, les chercheurs ont réussi à produire en laboratoire des milliards de globules rouges, avec l'aide d'additifs spécifiques appelés "facteurs de croissance".

Après des tests sur des souris, l'équipe de recherche a répété l'expérience sur un donneur volontaire : après lui avoir réinjecté des globules rouges cultivés à partir de ses propres cellules souches, ils ont évalué leur survie dans son organisme.

Résultats : la durée de vie et le taux de survie des cellules cultivées sont similaires à ceux des globules rouges "classiques". Ce qui étaye leur validité en tant que source possible de transfusion, selon les chercheurs.

Surmonter la pénurie de donneurs de sang
"Cette étude est la première à démontrer que ces cellules peuvent survivre dans le corps humain, une percée majeure pour la médecine transfusionnelle", dit Luc Douay, principal auteur de l'étude, directeur de l'unité de recherche "Prolifération et différenciation des cellules souches".

"Nous avons cruellement besoin de nouvelles sources de produits sanguins pouvant être transfusés, en particulier pour faire face à la pénurie de donneurs de sang et pour réduire le risque d'infection lié aux nouveaux virus émergents, associé à la transfusion classique", ajoute-t-il.

Cette étude est encourageante. Mais la production à grande échelle de ces cellules nécessite des progrès technologiques supplémentaires.

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