L'association de consommateurs Que Choisir réclame une "thérapie de choc" pour améliorer l'accès aux soins

L'association de consommateurs Que Choisir réclame aux pouvoirs publics une "thérapie de choc" pour améliorer l'accès aux soins des Français. Dans une étude publiée lundi 3 avril, elle demande en particulier de s'attaquer au "dogme de la totale liberté d'installation" des médecins libéraux. "Plus que jamais, une régulation de l'installation des médecins" par la puissance publique "est une urgence en France", écrit-elle. "Parce qu'il y a une pénurie de médecins, il faut rationaliser l'offre en priorisant les zones les plus sous-dotées", déclare l'association.

Que Choisir rappelle que "l'offre de médecine libérale, déjà atone, va se dégrader : d'ici 2030, la densité de médecins libéraux va baisser de 5%". Cette dégradation de l'offre médicale libérale va contribuer à engorger un peu plus les urgences des hôpitaux, déjà exsangues, avertit l'association. En effet, selon son étude économétrique, "une diminution de 1% de la densité des médecins libéraux dans un département augmente jusqu'à 0,6% l'activité de ses urgences sur le court terme, et jusqu'à 0,9% sur le long terme".

Les départements déjà sous-dotés en médecins libéraux seront les plus touchés, puisqu'ils sont en général ceux où la moyenne d'âge des praticiens est la plus élevée, note l'association.