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"Je me suis sentie comme un animal" : une maman contrainte de dormir par terre dans un hôpital de Seine-Saint-Denis

Pour ne pas laisser son fils de 2 ans tout seul dans sa chambre d'hôpital, Laurence Thimothé raconte au "Parisien" qu'elle a dû se résoudre à dormir sur un simple drap posé au sol.

Article rédigé par franceinfo
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L'hôpital Delafontaine, centre hospitalier de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le 16 janvier 2015. (GARO / PHANIE / AFP)

Le service public hospitalier dénonce régulièrement l'absence de moyens accordés au secteur de la santé. Laurence Thimothé, la maman d'un petit garçon de 2 ans en a fait les frais au sein de l'hôpital Delafontaine à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), comme elle le raconte Le Parisien. Selon elle, quand son fils a été admis du 13 au 16 janvier au service pédiatrie de l'hôpital, les infirmières lui ont conseillé de rester dormir sur place pour rassurer et surveiller son enfant : "Forcément, je suis restée ! C’est la culpabilité de la mère qui a parlé."

"Inadmissible"

Mais comme seul couchage, Laurence Thimothé s'est vu proposer un simple drap et une couverture afin de se coucher sur le sol dans la petite chambre de 8m2 qui accueillait le berceau. "J’ai regardé les infirmières en leur disant : c’est pas possible, je ne vais pas dormir par terre !", raconte cette maman en colère, mais elle s'aperçoit alors que d'autres familles sont dans la même situation dans le service. "Je me suis levée avec un mal horrible au dos. Au réveil, je leur ai dit que c’était inadmissible", témoigne encore Laurence Thimothé.

Je me suis sentie comme un animal. Il faisait froid, je n’ai dormi qu’une heure avec mon manteau.

Laurence Thimothé

au "Parisien"

Selon Laurence Thimothé, le personnel soignant est conscient du problème et se mobilise pour avoir plus de moyens. "C’est incompréhensible que l’hôpital ne mette pas à disposition au moins un tapis de sol ou un matelas ! C’est pas ça qui coûte cher, poursuit cette mère de famille. Il n’est pas normal que les parents continuent à être accueillis dans des conditions pareilles. Les toilettes sont en dehors du service pédiatrie. Il n’y a pas de douches. Pour ceux qui restent plusieurs jours, impossible de se laver."

Pour le syndicat Sud santé sociaux, le témoignage de Laurence illustre le manque de budget alloué au service public hospitalier. "Ça fait des années que ça dure. On a fait remonter le problème à de nombreuses reprises", assure ainsi le délégué Stéphane Degl’Innocenti. "L’exemple de cette dame démontre que l’hôpital n’a plus les moyens d’offrir des services de qualité."

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