Les tatouages sont-ils sans danger ?
Croûtes, irritations, rougeurs, cicatrices, démangeaisons… Les problèmes liés aux tatouages sont assez fréquents. Un tatoué sur dix dit ressentir ces symptômes, parfois même des mois après être passé chez le tatoueur, selon une étude américaine publiée dans Contact Dermatitis. Au-delà des simples sensations de gène des débuts, comme la douleur, 6% des personnes interrogées ont subi des effets secondaires plus de quatre mois après. Pour aboutir à ces résultats, les chercheurs ont sondé 300 tatoués passant dans les allées de Central Park à New York.
La couleur paraît influencer la réaction cutanée. Si la grande majorité des tatouages sont faits à l'encre noire (90% des cas), ce sont pourtant les dessins rouges qui semblent les plus à même de provoquer des conséquences indésirables. Cette couleur est incriminée dans 44% des problèmes rapportés (1). En France, comme ailleurs, les encres sont encore très peu réglementées. C'est donc au tatoueur de tester et choisir les liquides les plus adaptés à leur client. Mercure, nickel, plomb… ces encres peuvent contenir des métaux lourds, mais en faible quantité. L'ANSM appelle d'ailleurs à la vigilance de chaque tatoueur, en les invitant à signaler tout effet indésirable lié à un produit.
Vérifiez l'attestation d'hygiène du tatoueur
En pénétrant la peau près de 3.000 fois par minute, l'aguille du tatoueur dépose de l'encre, piégée éternellement dans les cellules. Mais si ce matériel est mal désinfecté, le tatouage peut provoquer des infections comme l'hépatite B. Bonne nouvelle néanmoins, ces réactions infectieuses ou allergiques restent très rares. En particulier en France où, depuis 2008, les tatoueurs sont contraints de suivre une formation à l'hygiène. Ils sont également tenus de veiller à la bonne cicatrisation du tatouage, un mois plus tard.
Avant de choisir votre prochain dessin tribal, veillez donc à vérifier la certification de votre tatoueur. Les règles d'hygiène doivent toujours être respectées : port de gant, matériel stérile, rasage des zones à tatouées... Malgré tout, les problèmes liés au tatouage restent minoritaires et résultent parfois d'une réaction immunitaire individuelle impossible à prévoir.
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(1) Alors qu'elle est présente dans 36% des tatouages
Source : Self-reported adverse tattoo reactions: a New York City Central Park study. B. Braddy et al. Contact Dermatitis, 27 mai 2015. DOI: 10.1111/cod.12425
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