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Hôpitaux : les touchers vaginaux et rectaux sans consentement sont "inacceptables"

Les touchers vaginaux et rectaux sans consentement pratiqués sur des patient(e)s sous anesthésie générale à l'hôpital sont "inacceptables". C'est la ministre de la Santé Marisol Touraine qui le dit. Elle vient de lancer une mission d'inspection dans les établissements de santé suite à une étude remise mardi par la Conférence des doyens des facultés de médecine.
Article rédigé par Sandrine Etoa-Andegue
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Le consentement des patients ne seraient demandé que dans 67% des cas. © Maxppp)

La prise de position de la ministre intervient alors qu'une polémique agite le web et les réseaux sociaux depuis plusieurs mois sur cette question. Ce qui est mis en cause, c'est le recours à ces pratiques à des fins pédagogiques. De quoi parle-t-on ? D'internes qui s'entraînent à pratiquer des touchers rectaux et vaginaux sur des patients et patientes sous anesthésie générale... sans leur consentement préalable.

Marie Allibert, porte-parole de l'association "Osez le féminisme" formule ça autrement : "Ça correspond exactement à la définition du viol". "En droit, c'est un acte de pénétration sexuel commis sur autrui, soit par la violence, la contrainte, la menace ou la surprise ", poursuit-elle.

Consentements pas toujours recueillis

Ces actes sont illégaux et ceux qui les pratiquent s'exposent à des poursuites a rappelé la ministre de la santé Marisol Touraine. Le docteur Bertrand de Rochambeau se dit toutefois "surpris que cela existe ". "Tous les universitaires que nous avons interrogés nous ont dit que cela n'avait pas cours dans leurs établissements. "

Mais le président du syndicat national des gynécologues obstétriciens concède que dans le cadre du suivi d'un patient "il y a des pratiques peut-être trop habituelles qui ont pu choquer certains observateurs et certains patients ". "C'est alors au médecin de s'excuser ", explique-t-il. Il se dit favorable à ce que pour ces gestes en particulier, le consentement des patients soit systématiquement recueilli. Le consentement préalable du patient n'est recueilli que dans 67% des cas par les étudiants en première année de médecine.

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