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Violences conjugales : les victimes pourront désormais déposer plainte directement dans les hôpitaux d'Ile-de-France lors de leur prise en charge

"Si une victime souhaite déposer plainte, le médecin prend contact avec la police grâce à une ligne téléphonique dédiée", peut-on lire dans un communiqué signé mercredi par l'AP-HP, la préfecture de police de Paris et le ministère de la Justice.
Article rédigé par franceinfo
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Une infirmière dans un couloir d'un hôpital parisien (photo d'illustration). (JULIEN DE ROSA / AFP)

Les victimes de violences conjugales pourront, à partir de mercredi 4 octobre, directement déposer plainte dans les hôpitaux d'Ile-de-France au moment de leur prise en charge aux urgences, annoncent conjointement dans un communiqué l'AP-HP qui gère les hôpitaux publics en Ile-de-France, ainsi que la préfecture de police de Paris et le ministère de la Justice. 

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Une convention, signée mercredi par Nicolas Revel, directeur général de l’AP-HP, Laurent Nuñez, préfet de police de la ville de Paris, Laure Beccuau, procureur de la ville de Paris, Pascal Prache, procureur de la République de Nanterre, Eric Mathais, procureur de la République de Bobigny, et Stéphane Hardouin, procureur de la République de Créteil, va "permettre aux victimes de violences conjugales de déposer plainte directement au sein des services d’accueil des urgences de l’AP-HP", est-il indiqué dans ce communiqué. 

Déjà à titre expérimental dans trois hôpitaux

Cette possibilité avait déjà été ouverte à titre expérimental aux services d’accueil des urgences des hôpitaux Saint-Antoine (Paris 12), Tenon (Paris 20) et Henri-Mondor AP-HP (Créteil), permettant de favoriser le dépôt de plainte de "plus de trente victimes", précise le communiqué. 

À compter de mercredi, les victimes pourront désormais déposer plainte directement dans tous les services d’urgences de l’AP-HP : Hôtel-Dieu (Paris 4), Lariboisière (Paris 10), Saint-Louis (Paris 11), Saint-Antoine (Paris 12), Pitié-Salpêtrière (Paris 13), Cochin – Port-Royal (Paris 14), Européen Georges-Pompidou (Paris 15), Bichat-Claude Bernard (Paris 18), Tenon (Paris 20), Ambroise-Paré (Boulogne-Billancourt), Antoine-Béclère (Clamart), Beaujon (Clichy), Louis Mourier (Colombes), Avicenne (Bobigny), Jean-Verdier (Bondy), Bicêtre (Kremlin-Bicêtre), Henri-Mondor (Créteil), Necker-Enfants malades (Paris 15), Armand-Trousseau (Paris 12), et Robert-Debré (Paris 19). 

L'audition a lieu directement aux urgences

"Concrètement, le médecin urgentiste qui prend en charge un patient ou une patiente venue consulter pour un traumatisme lui demande si elle ou il souhaite porter plainte si sa consultation est en lien avec des violences subies dans un cadre conjugal, explique le communiqué. Si le ou la patiente souhaite déposer plainte, le médecin prend contact avec la police au moyen d’une ligne téléphonique dédiée et convient avec son interlocuteur des modalités du dépôt de plainte. L’audition a lieu au sein du service d’accueil des urgences, dans un local mis à disposition par l’hôpital et garantissant la confidentialité des échanges". 

"Si la victime ne souhaite pas déposer plainte, elle est orientée au sein d’une des maisons des femmes de l’AP-HP qui propose un accompagnement pluridisciplinaire des victimes de violences conjugales, poursuit le communiqué. L’AP-HP, la préfecture de police de Paris, les parquets de Paris, Nanterre, Bobigny et Créteil poursuivent leur engagement dans l’amélioration du parcours et de la prise en charge des femmes victimes de violences".

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