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Vidéo Nouvel épisode caniculaire : l'Intersyndicale des internes "aborde avec beaucoup d'angoisse" la semaine à venir

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Nouvel épisode caniculaire : l'Intersyndicale des internes "aborde avec beaucoup d'angoisse" la semaine à venir
Nouvel épisode caniculaire : l'Intersyndicale des internes "aborde avec beaucoup d'angoisse" la semaine à venir Nouvel épisode caniculaire : l'Intersyndicale des internes "aborde avec beaucoup d'angoisse" la semaine à venir (RADIO FRANCE / FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo
Radio France

Antoine Reydellet, président de l'Intersyndicale nationale des internes, a notamment expliqué que le nouvel épisode caniculaire qui s'abat sur la France est une période où les hôpitaux restreignent leurs activités.

La France va être touchée par une nouvelle vague de canicule, à partir de lundi 22 juillet. Météo France a déjà pris la décision de placer 21 départements du sud-ouest et du centre-est de la France en vigilance orange pour canicule. Un nouvel épisode caniculaire qui inquiète l'Intersyndicale nationale des internes, comme l'a expliqué son président, Antoine Reydellet, lundi matin sur franceinfo.

franceinfo : Comment les internes abordent-ils cette semaine où l’on annonce des températures très élevées et donc une forte activité dans les hôpitaux ?

Antoine Reydellet : On l’aborde avec beaucoup d’angoisse. Par rapport à la période de juin, beaucoup de lits ont fermé parce que c’est la période estivale. Après une année éprouvante, c’est normal que le personnel soignant ait voulu partir en vacances. Actuellement, nous avons des lits qui sont fermés et des problèmes d’effectifs. Nous avons déjà des problèmes d’effectifs de base puisqu’il y a 19 000 postes de médecins vacants dans les hôpitaux. On a commencé à faire une meilleure répartition des médecins sur le territoire en les envoyant en dehors des hôpitaux pour aller au contact des populations et mieux les répartir. Pour l’instant, un médecin n’est pas divisible en deux et quand un médecin est sur un territoire il n’est pas à l’hôpital. Un cinquième des effectifs part à ce moment-là.

Concernant les fermetures de lits en période estivale, combien cela représente ?

En général, [le manque de lits durant la période estivale] équivaut à 25% de fermeture dans un service. Il n’est pas rare que dans les services de psychiatrie on ferme un tiers des lits et que dans les services d’urgence on ferme un bon quart. Le mois de juin a été très éprouvant parce qu’on travaille dans des bâtiments assez vétustes. Il n’est pas rare de voir des photos de service avec des couvertures de survie sur les fenêtres pour essayer de garder un peu de fraîcheur, de travailler dans des box de consultation où il fait plus de 40 degrés. Ça avait été extrêmement pénible pour les soignants. Ça rend en général les patients agressifs et crée beaucoup de fatigue chez les soignants. Ce sont des conditions de travail extrêmement difficiles.

Y a-t-il des endroits où on s’inquiète véritablement de ne pas pouvoir accueillir les patients ?

Avec la période estivale, le nombre de fréquentations augmente parce que la population augmente avec les touristes. On voit toujours des zones de tension, notamment dans les grandes villes où l'on manque continuellement de personnel. Je pense que le gros problème sera les grosses villes. En périphérie, la situation reste un peu plus acceptable.

L’été, c’est aussi une période où les médecins généralistes prennent leurs vacances. Le ressentez-vous à l’hôpital ?

Oui, ça arrive. Heureusement, on a un certain nombre d’internes qui durant l’été, au lieu de partir en vacances, font des remplacements. Ils vont aider leurs seniors et leur permettre de souffler un petit peu et de partir en vacances. En général, ce sont les internes qui, au lieu de partir en vacances, permettent d’assurer cette continuité des soins en faisant des remplacements.

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