Cet article date de plus de deux ans.

Série : la deuxième saison de "Hippocrate", plongée dans un service d'urgences qui montre la réalité de l'hôpital

Cette nouvelle saison montre la réalité d'un service d'urgences, avec l'arrivée du Covid-19.

Article rédigé par franceinfo - Laurent Valière, édité par Noémie Bonnin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Zacharie Chasseriaud (Hugo Wagner), Anne Consigny (Muriel Wagner), Bouli Lanners (Olivier Brun) , Louise Bourgoin (Chloé Antovska). (DENIS MANIN /  31 JUIN FILMS / CANAL+)

La deuxième saison de la série Hippocrate est diffusée sur Canal+ à partir de lundi 5 avril. Une série signée Thomas Lilti, ancien médecin généraliste, qui plonge avec réalisme dans l'univers de l'hôpital et montre ses difficultés. Cette deuxième saison, qui se déroule dans un service d'urgences, a aussi été marquée dans la réalité par l'épidémie de Covid-19.

C'est le 13 janvier 2020 que Thomas Lilti a débuté le tournage de la saison 2 d'Hippocrate à l'hôpital Robert Ballanger, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Mais en mars, quand le premier confinement est instauré en France, tout s’est arrêté : "J'avais commencé à tourner, on avait écrit six épisodes sur huit. Ce que j'étais en train de raconter est exactement l'état de l'hôpital à la veille de l'arrivée du Covid. C'est ça qui s'est passé, c'est ça la crise sanitaire et c'est ça que la série essaie de raconter."

"L'hôpital n'allait pas bien quand le Covid est arrivé, on avait un hôpital qui était déjà en train de vivre une catastrophe, on lui en a rajouté une autre sur le dos."

Thomas Lilti

à franceinfo

On retrouve les personnages de la première saison : le sensible Hugo, la débrouillarde Alyson, l’ambitieuse Chloé, incarnée par Louise Bourgoin, et Arben, sans diplôme. Ils arrivent cette fois dans un service d’urgences dirigé par un chef de service dur et exigeant. Une image que Thomas Lilti voulait la plus réaliste possible : "Olivier Brun, joué par Bouli Lanners, est très investi dans son travail, il va se battre pour y arriver. Mais en même temps, il a dans son management une forme de brutalité. Une brutalité qu'on retrouve beaucoup dans la hiérarchie hospitalière. Et en même temps, il est victime aussi du système."

Thomas Lilti poursuit : "Quand on est à l'hôpital, on n'a pas le temps de réfléchir. Quand on est aux urgences et qu'il y a une catastrophe, on n'a pas deux mois pour se demander ce qu'on va faire. On l'a bien vu avec la pandémie : les soignants, les urgentistes, du jour au lendemain il a fallu faire avec, et ils se sont adaptés, plus ou moins bien."

L'épidémie arrive en fin de saison

Cette nouvelle saison ne parle pas directement de Covid-19, elle plonge dans les services d’urgences. Elle montre les locaux pas toujours adaptés, des soignants pas assez nombreux, le manque de moyens. L’épilogue est impressionnant : le Covid-19 arrive, les personnages portent des masques. De là à consacrer une nouvelle saison à l’hôpital au Covid, Thomas Lilti n’est pas sûr que ce soit une bonne idée : "En tous cas, il y a un angle à trouver que je n'ai pas trouvé pour pouvoir le faire avec délicatesse et pas comme une sorte d'instrumentalisation d'une catastrophe. La crise sanitaire appartient à tout le monde aujourd'hui. Donc aujourd'hui, je ne sais pas si c'est possible de traiter le Covid."

La série Hippocrate, saison 2 : reportage de Laurent Valière

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.