Cet article date de plus de deux ans.

Seine-Saint-Denis : à l'hôpital public de Montreuil, un clip pour dénoncer les conditions de travail des soignants

Publié
Temps de lecture : 1min
Seine-Saint-Denis : à l'hôpital public de Montreuil, un clip pour dénoncer les conditions de travail des soignants
Seine-Saint-Denis : à l'hôpital public de Montreuil, un clip pour dénoncer les conditions de travail des soignants Seine-Saint-Denis : à l'hôpital public de Montreuil, un clip pour dénoncer les conditions de travail des soignants (France 2)
Article rédigé par France 2 - M. Huguet, R. Duroselle, X. Rousseau
France Télévisions

En France, plus de 4 300 lits d'hospitalisation ont été fermés en 2021, d'après une étude du ministère de la Santé. En Seine-Saint-Denis, les personnels de l'hôpital ont dénoncé leurs conditions de travail en musique pour décrire leur épuisement physique et moral.

"Ceci n'est pas une fiction. Sur fond de rigueur budgétaire, c'est la course contre la montre. Rationaliser, privatiser." Ce refrain, les soignantes de l'hôpital public André Grégoire de Montreuil (Seine-Saint-Denis) le connaissent par cœur. Alors, en faire un clip était pour elles une occasion de plus de dénoncer leurs conditions de travail. 

"C'est un cri d'alerte"

"Ce sont des soins qui sont longs. Il faut leur donner à manger, quand ils n'arrivent pas à déglutir correctement, il faut faire attention. On vous demande de faire manger une personne en deux minutes. C'est inhumain", fustige Tassadit Hadjamar, assistante dentaire à l'hôpital André Grégoire. Dans le service de Judith Lindor, infirmière de bloc opératoire, six postes sont vacants sur les 16 nécessaires. "C'est tous les soignants qui crient, même en travers des démissions ou au travers de départs de l'hôpital. C'est un cri d'alerte pour dire : 'Stop, on ne peut plus'", témoigne Judith Lindor, qui dénonce "un système qui a tenu longtemps sur [leur] motivation, [leur] dévouement". Effacement de la dette, augmentation des effectifs... Avec ce clip, les soignants espèrent bien sauver leur hôpital public.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.