Cet article date de plus de cinq ans.

Seine-Maritime : le contrôleur des prisons dénonce des "dysfonctionnements importants" à l'hôpital psychiatrique de Rouen

Ces problèmes affectent "fortement la dignité (...) des patients", écrit, lundi, le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL).

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (R?MI BRANCATO / FRANCE-INTER)

Il pointe des "dysfonctionnements importants". Le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) met en cause l'hôpital psychiatrique de Rouen (Seine-Maritime) dans un communiqué, lundi 25 novembre. Ces problèmes affectent "les droits fondamentaux des patients concernant les mesures d'isolement en particulier", précise l'hôpital dans un communiqué.

Le CGLPL déplore que "des enfants" soient "hospitalisés avec des adultes et parfois enfermés dans des chambres d'isolement", précise l'hôpital dans un second communiqué citant le Contrôleur. "Les patients mineurs ne doivent pas être accueillis avec des adultes", souligne-t-il. "Le recours" à l'isolement "doit être évité par tout moyen ; il doit être totalement exclu dans les unités recevant des enfants de moins de treize ans", ajoute le Contrôleur.

"Conditions d'hébergement dégradées"

Selon le communiqué, le CGLPL pointe en outre "des conditions d'hébergement dégradées et aggravées par la suroccupation des unités". Il déplore "des atteintes à la liberté d'aller et venir de l'ensemble des patients se répercutant sur la qualité des soins". "Cette contrainte de principe dans la liberté d'aller et venir au sein de l'hôpital doit cesser. Elle est particulièrement injustifiable pour les patients en soins libres", poursuit le CGLPL cité par l'hôpital.

L'autorité administrative indépendante a également "mis en évidence" "une inégalité de traitement et une inégalité d'accès aux soins", entre les patients dans cet hôpital, selon le communiqué intitulé "crise inédite au CHR", qui ne précise pas le fondement et l'origine des inégalités constatées.

En 2018, huit salariés de cet établissement avaient mené une grève de la faim très médiatisée afin de dénoncer un manque d'effectif au détriment des patients.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.