Saturation des urgences avec la bronchiolite : l'AP-HP déclenche le niveau 2 de son plan "hôpital en tension" en Ile-de-France
Le niveau 2 du plan "hôpital en tension" devrait engendrer de nombreuses déprogrammations d'opérations non urgentes dans les prochains jours.
Le niveau 2 du plan "hôpital en tension" a été déclenché ce mardi par l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) dans les hôpitaux de Paris et d'Ile-de-France, révèle France Inter. Face à la forte épidémie de bronchiolite, l'AP-HP doit gérer une situation d'extrême tension.
Ce plan d'urgence devrait engendrer de nombreuses déprogrammations d'opérations non urgentes dans les prochains jours. Les cellules de crise des 38 hôpitaux qui composent l’AP-HP vont se réunir plus souvent. Aux urgences, la situation est à nouveau tendue, en raison de la recrudescence des épidémies liées à la saison hivernale. Cet été, grâce à la mobilisation des personnels, la situation avait été un peu moins difficile que redouté.
Plus de 170 patients sur des brancards
Pour faire face à l'afflux de patients en Ile-de-France, l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), plus grand ensemble hospitalier de France, a donc décidé de libérer de nouveaux moyens. Elle déclenche donc le niveau 2 du plan "Hôpital en tension, lié à la surcrise pédiatrique", indique France Inter.
Plus de 170 patients ont été hospitalisés sur des brancards faute de places depuis le début de la semaine. Ce mardi, encore 125 malades étaient dans cette situation. Plusieurs personnes de 90 ans sont restées sur des brancards plus de 20 heures. Un nourrisson de deux mois, a été intubé et ventilé dans une salle de repos transformée en chambre pour l’occasion.
L’épidémie très forte de bronchiolite a saturé tous les services (qui manquaient déjà de personnels pour ouvrir plus de lits pour accueillir les enfants). Un certain nombre d’enfants ont été admis dans les services adultes, mais il manque de la place partout pour accueillir les patients qui restent donc sur des brancards dans les couloirs.
Pour activer ce plan hôpital en tension, les chefs de service des urgences et de réanimation ont été informés par la direction générale à 10 heures ce mardi matin. "La pression monte vite et risque de monter encore plus dans les prochains jours", indique la tête de l'AP-HP, signe de la gravité de la situation.
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