Santé : l’hôpital public en crise
La pénurie de soignants s'est aggravée depuis le Covid-19. La situation est critique dans certains établissements, comme dans la Nièvre où l'hôpital de Nevers ne peut plus accueillir les femmes enceintes, car il n'y a plus de sage-femmes.
Des patients qui attendent des heures sur des brancards, d’autres refoulés des urgences... Les soignants démissionnent ou sont absents : c’est la nouvelle poussée de fièvre à l’hôpital public. À Nevers (Nièvre), dans la dernière maternité du département, 1 200 bébés naissent chaque année. Mais depuis lundi 11 avril, plus aucun accouchement n’est possible, car les 14 sage-femmes sont en arrêt maladie. "Quand on est seule, on ne peut pas gérer 3,4, 5, 6, 8 patientes en même temps, c’est impossible", clame Lucie Gaudez, sage-femme.
À Orléans, l’hôpital ne prend plus que les urgences vitales
Pour les futures mamans de Nevers, c’est l’incertitude. "La maternité la plus proche ça reste quand même à 1 heure, et là plus loin, c’est Dijon qui est à 3 heures d’ici donc ça reste toujours compliqué", déplore Amélie Lechon, qui doit accoucher bientôt. À Orléans (Loiret), l’hôpital n’accueille plus que les urgences vitales. Les médecins urgentistes sont en grève et les huit infirmières sont en arrêt maladie. Le début de la crise remonte à l’été dernier. "Nous sommes simplement un exemple (...) notre situation est assez proche de ce que vivent malheureusement beaucoup d’autres centres. L’hôpital public est en grande crise", alarme le docteur Matthieu Lacroix, médecin urgentiste.
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