Pointe-à-Pitre : l'hôpital dans un état critique
En Guadeloupe, quatre mois après l'incendie qui a détruit une partie du bâtiment, la totalité du matériel n'a toujours pas été remplacée. Les membres du CHU dénoncent une mortalité en hausse.
Dans les urgences du CHU de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), quatre mois que des tentes campent sur le parking. À l'intérieur, une vingtaine de personnes prises en charge dans des conditions indignes selon cette représentante syndicale. "Les malades sont couchés de manière inhumaine avec de simples draps pour avoir une confidentialité", dénonce Véronique Courtois, assistante en chirurgie pédiatrique, du syndicat UTS UGTG.
Un pic de mortalité
En novembre dernier, un spectaculaire incendie avait détruit une partie du CHU. Un sinistre qui aggrave une situation déjà difficile dans ces bâtiments dont la vétusté est dénoncée régulièrement. Aujourd'hui, à certains étages, le matériel et les médicaments manquent cruellement, comme dans le service médecine néonatale. Face à cette crise, un collectif de défense du CHU tire la sonnette d'alarme. Selon lui, la mortalité a progressé de 31% par rapport à 2017. 43 morts de plus depuis janvier. Signe de la gravité de la situation, c'est une médecin militaire, Valérie Denux, qui a été nommée à la tête de l'Agence régionale de santé il y a dix jours. Si elle conteste le chiffre de 43 morts, elle reconnaît un pic de mortalité. Un tiers des 3 300 employés est en arrêt maladie.
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