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Maroc : grève des examens pour les étudiants en médecine

Ils protestent contre les conditions d'accès au concours de spécialisation, désormais ouvert aux étudiants issus des facultés privées.
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France Télévisions
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En cause : l'ouverture aux étudiants issus des facultés privées (Crédits Photo : © Pixabay / lil_foot_)

Un boycott suivi par "la totalité des étudiants marocains" en médecine, selon la Commission nationale des étudiants en médecine. Le 10 juin, ceux-ci ont protesté en masse contre les conditions d'accès au concours de spécialisation. En cause : l'ouverture aux étudiants issus des facultés privées, alors qu'il n'y a déjà pas assez de postes, selon les étudiants du public.

Un boycott suivi par toutes les facultés de médecine du pays

Le boycott aurait été suivi dans les neuf facultés de médecine, de pharmacie et de chirurgie dentaire du Maroc. Seuls des étudiants étrangers auraient passé leurs examens. Des dizaines de parents d'élèves ont également participé à des sit-in, en soutien aux étudiants, devant les facultés de Casablanca et de Rabat. Les ministères de la Santé et de l'Education n’ont pas encore réagi officiellement, selon l’AFP.

La veille du boycott toutefois, les ministères concernés ont assuré, dans un communiqué, être "engagés à mettre en oeuvre" les revendications des étudiants en médecine. Ils ont néanmoins souligné que "toutes les voies du dialogue avec les représentants des étudiants" avaient été "épuisées".

Des inégalités géographiques et socio-économiques

Les étudiants en médecine marocains sont en grève depuis mi-mars. Plus globalement, le système de santé du pays est régulièrement critiqué, notamment par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui estime qu’il souffre d’un "déficit en personnels" et de "profondes inégalités géographiques et socio-économiques".

Les médecins du service public protestent eux-mêmes contre leurs conditions de travail. De nombreuses démissions collectives ont eu lieu depuis l'an dernier. Certaines cliniques privées sont, pour leur part, accusées de tirer profit des défaillances du système de santé. Espérant redresser la barre, le gouvernement marocain a lancé un "Plan santé 2025".

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