Maroc : grève des examens pour les étudiants en médecine
Un boycott suivi par "la totalité des étudiants marocains" en médecine, selon la Commission nationale des étudiants en médecine. Le 10 juin, ceux-ci ont protesté en masse contre les conditions d'accès au concours de spécialisation. En cause : l'ouverture aux étudiants issus des facultés privées, alors qu'il n'y a déjà pas assez de postes, selon les étudiants du public.
@AviScene_ un petit mot sur le boycott de vos confrères étudiants en médecine au Maroc qui boycottent depuis plus de deux mois ? Le gouvernement veut privatiser le secteur et permettre au aux étudiants du privé de passer le concours de spécialité (40 misérables postes de spé)
— Raliyen (@raliyen) 29 mai 2019
Un boycott suivi par toutes les facultés de médecine du pays
Le boycott aurait été suivi dans les neuf facultés de médecine, de pharmacie et de chirurgie dentaire du Maroc. Seuls des étudiants étrangers auraient passé leurs examens. Des dizaines de parents d'élèves ont également participé à des sit-in, en soutien aux étudiants, devant les facultés de Casablanca et de Rabat. Les ministères de la Santé et de l'Education n’ont pas encore réagi officiellement, selon l’AFP.
Vidéo. #Casablanca: sit-in des parents des étudiants en médecine grévistes
— Morocco News Network (@MoNewsNet) 10 juin 2019
https://t.co/XAiHyZqAjt https://t.co/VHg6u2zpCR #maroc
La veille du boycott toutefois, les ministères concernés ont assuré, dans un communiqué, être "engagés à mettre en oeuvre" les revendications des étudiants en médecine. Ils ont néanmoins souligné que "toutes les voies du dialogue avec les représentants des étudiants" avaient été "épuisées".
Des inégalités géographiques et socio-économiques
Les étudiants en médecine marocains sont en grève depuis mi-mars. Plus globalement, le système de santé du pays est régulièrement critiqué, notamment par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui estime qu’il souffre d’un "déficit en personnels" et de "profondes inégalités géographiques et socio-économiques".
Les médecins du service public protestent eux-mêmes contre leurs conditions de travail. De nombreuses démissions collectives ont eu lieu depuis l'an dernier. Certaines cliniques privées sont, pour leur part, accusées de tirer profit des défaillances du système de santé. Espérant redresser la barre, le gouvernement marocain a lancé un "Plan santé 2025".
1000 médecins du secteur public ont déposé leur démission collective au #Maroc. Ils déplorent les conditions de travail CATASTROPHIQUES
— ᴍʀꜱ.iꜰʟᴏʏᴅ ???? (@Artistic_LH) 3 mai 2019
Le étudiants en médecine sont en boycott depuis 2 mois.
Réaction du ministère de tutelle? Aucune. RIEN. Même pas un soupçon de solution.
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