C'est l'expression d'un ras-le-bol. Depuis lundi 27 mai, infirmières et aides-soignants des urgences de Limoges (Haute-Vienne) sont en grève. "C'est violent physiquement et psychologiquement pour le soignant et les patients", décrit Cindy Letemplier, infirmière. Faute de personnel, le CHU a dû fermer une dizaine de lits, il manque sept infirmières non remplacées. "J'ai transfusé deux patients dans le couloir, c'est inadmissible", déplore Mathilde Ballet, infirmière.Un métier peu attractif ?Lundi 27 mai, la direction de l'hôpital a proposé de créer des postes, notamment pour la nuit, la période la plus critique selon le personnel. Mais d'après le CHU, les candidatures seraient insuffisantes. Un constat peu surprenant pour les syndicats : "On est appelé à revenir sur nos jours de repos, très peu de congés l'été, donc ce n'est pas attractif". Les syndicats doivent rencontrer la direction mercredi 29 mai pour de nouvelles négociations.