Le déficit des hôpitaux s'est creusé en 2015
Le déficit "s'établit à -0,5% du total des produits", "un taux très modéré par rapport à un budget de 75 milliards d'euros" souligne la DGOS, qui voit dans ces résultats une "stabilisation" de la situation financière des hôpitaux.
La moitié du déficit serait "imputable à 26 établissements en 2015 contre 36 en 2014", a par ailleurs souligné Anne-Marie Armanteras-de Saxcé, directrice générale de l’offre de soins. Mais la détérioration est encore plus sévère en ce qui concerne les seuls comptes de résultat principaux (qui correspondent aux activités de soins, soit l'essentiel des budgets): leur déficit cumulé tourne autour de 590 millions d'euros en 2015, contre 382 millions en 2014.
Les établissements de santé publics ont réalisé "un effort de productivité sans précédent", a toutefois estimé Mme Armanteras-de Saxcé, pointant une activité "en croissance régulière" de 2,3% par an, alors que "les produits versés par l'assurance maladie (les recettes, ndlr) enregistrent une moindre progression" (+2% en 2015)".
"Les établissements ont largement actionné le levier de la masse salariale" a-t-elle ajouté, "les dépenses de personnels" n'ayant augmenté que d'1,75% en 2015 contre 2,7% en 2014, grâce notamment à des "organisations" plus efficaces.
L'investissement hospitalier s'établit à un peu plus de 4 milliards d'euros, conformément "à la stratégie nationale d'investissement fixée en 2012" et "au cadrage prévisionnel de 4,5 milliards d'euros par an soit 45 milliards sur 10 ans". Pour ces investissements, le taux d'autofinancement "très élevé" (77%) permet "d'éviter une augmentation de la dette", avec un recours nul à l'endettement en 2015, relève la DGOS.
La dette des hôpitaux s'est ainsi stabilisée en 2015, le ratio d'endettement passant de 39% en 2014 à 38% en 2015, ce qui représente un encours de dette de 29,2 milliards d'euros.
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