Cet article date de plus de huit ans.

Infirmiers et personnels hospitaliers dans la rue pour défendre leurs conditions de travail

Les infirmiers et autres personnels hospitaliers manifestent partout en France ce mardi 8 novembre. Ils protestent contre la dégradation de leurs conditions de travail. Une mobilisation jamais vue depuis 30 ans dans ce secteur d'activité.

Article rédigé par Bastien Deceuninck, franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Manifestation d'infirmiers anesthésistes à Paris le 10 mai 2010. (THOMAS PADILLA / MAXPPP)

Les infirmiers du public, du privé et les autres personnels hospitaliers (comme les aides-soignants ou les agents administratifs) manifestent ce mardi 8 novembre. Ils veulent crier leur ras-le-bol face à la dégradation de leurs conditions de travail, au détriment des patients hospitalisés.

Cette journée de grève nationale a été initiée par l'intersyndicale FO-CGT-SUD, avant d'être rejointe par la CFTC et dix-huit organisations d'infirmiers libéraux et étudiants. Les organisateurs espèrent une "vague blanche".

100 000 lits en moins depuis dix ans

Ces professionnels de santé dénoncent une logique comptable au détriment de l'humain, où les actes chirurgicaux sont vus par rapport à leur coût et non en fonction du patient, leurs activités sont minutées. L'accès aux soins est également critiqué : en 10 ans, ce sont 100 000 lits qui ont été supprimés dans les hôpitaux français.

Leur quotidien, ce sont aussi des semaines à rallonge, des remplacements de dernière minute parfois dans des services très éloignés de leurs spécialités, avec donc la peur de faire des erreurs. Cet été, au moins cinq infirmiers se sont données la mort. Des drames qui se multiplient selon les syndicats.

Nathalie Depoire, présidente de la Coordination Nationale Infirmière, dénonce les manques d'effectifs

Des rassemblements dans une vingtaine de villes

Les revendications de la manifestation ne sont pas nouvelles : arrêt des fermetures de lits et des suppressions de postes, "abandon" du plan d'économies de trois milliards et demi d'euros sur trois ans d'ici 2017, ou encore "abrogation de la loi santé" à l'origine des groupements hospitaliers de territoire (GHT) qui pourraient mener à des restructurations.

À Paris, le cortège partira de la gare Montparnasse à 10 heures, en direction du ministère de la Santé, dans le 7e arrondissement. En région, des rassemblements sont prévus toute la journée devant les sièges des agences régionales de santé dans plus d'une vingtaine de villes. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.